Favorable à la dépénalisation de l’homosexualité consacrée par l’adoption à l’Assemblée nationale et au Sénat de la réforme du Code pénal, le jeune leader et cadre du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la commune de Port-Gentil dit croire en l’humain et en sa capacité à changer positivement le monde, quelles que soient ses orientations sexuelles.

Marc Logan Tchango. © Facebook

 

S’il s’est peu exprimé publiquement sur le sujet, Marc Logan Tchango n’a pas moins été intéressé par le débat sur la dépénalisation de l’homosexualité en République gabonaise. Un débat ayant suscité diverses opinions plus ou moins bien défendues par leurs auteurs, mais qui, selon lui, «s’inscrivent dans le cadre du jeu démocratique dans lequel toutes les sensibilités doivent être considérées, qui plus est lorsqu’elles s’intéressent à des questions sociétales».

Pour sa part, il n’a jamais caché qu’il était favorable au retrait dans le Code pénal gabonais de l’alinéa 5 de l’article 402 qui criminalisait les rapports entre personnes de même sexe. La raison évoquée par le jeune leader et membre du Bureau politique du PDG à Port-Gentil : sa croyance en l’humain et en ses valeurs intrinsèques, en dépit de ses orientations sexuelles. «Je suis favorable à la dépénalisation de l’homosexualité dans notre pays, parce que je crois dans l’humain et que ce que l’humain porte en lui de plus essentiel dépasse les clivages nés de nos divergences», écrit-il sur sa page Facebook.

Le jeune cadre politique en est convaincu : la différence est loin d’être un crime. «Si Dieu l’avait voulu, tous les hommes auraient la même religion, les mêmes croyances et les mêmes convictions morales. Il en a décidé autrement, nous instruisant simplement de nous aimer les uns les autres comme lui nous aime.»

Marc Logan Tchango assure par ailleurs que l’amour divin n’est pas offert à certaines personnes et refusé à d’autres, à l’instar des membres de la communauté LGBT. Pour lui, même Dieu accepte la différence, «quand bien même sa parole condamne l’homosexualité».

«En tant qu’acteur public, écrit-il, je sais quelle est la pression que peuvent exercer les opinions majoritaires sur l’individu. Je sais aussi que pour beaucoup de nos compatriotes la condamnation publique, parfois violente, des homosexuels, au-delà même de l’homosexualité, est quelque chose de naturel. Mais nous devons nous arrêter un instant et nous poser la question de savoir si nous sommes certains de comprendre tous les mécanismes qui conduisent un homme ou une femme à être sexuellement attiré(e) par une personne du même sexe. La complexité de la question et des réponses qu’elle appellerait est pour moi un motif suffisant pour nous inciter à une posture responsable, celle qui consisterait à laisser cette question privée de la sexualité dans le domaine privé justement, au nom de ce droit au respect de la vie privée dont tout un chacun devrait jouir. Aussi, des homosexuels assumés ont, au cours de l’histoire de l’humanité, brillamment contribué au progrès collectif, dans les secteurs de l’art, de la science ou de la politique.»

 
GR
 

5 Commentaires

  1. diogene dit :

    Être au PDG et croire en l’humain ne sont pas compatibles ! Il reste la démission mais la soupe est trop bonne !

  2. Vitriol dit :

    Petit Marc il y a mieux qui nécéssite des interventions et prise de position radicale. Bien que tes dires soient contraire à toutes logiques existencielles nous comprenons que même des jeunes gens comme toi et votre reste soyez empêtrez dans un commerce populaire aux élans exclavagiste dans le but constant d’assujétir les populations c’est en prenant de l’age que tu le comprendra.. Ne te sent pas obligé de faire ce cinéma. Le pays souffre de maux interminables et ca aucune des deux chambres parlementaires ne se presse d’y adopter et appliquer des lois pour amélioration.

  3. Lavue dit :

    C’est ça là les nouveaux responsables politiques du Gabon? Mis à part la question sur l’homosexualité, est-ce que vraiment ce sont des gens comme ça que le pays mérite comme responsables ou futurs responsables? Le mal du Gabon c’est aussi l’ascension de nombreux cancres. Il sort d’où celui-là? Quel est son parchemin universitaire et professionnel? S’appeler TCHANGO ça suffit? C’est vrai qu’ALI a montré la voie, mais pour quel résultat. Quand le fond n’existe pas, tout est creux et les apparences n’y changent rien, en tous cas pas auprès des personnes bien formées et possédant un véritable bagage intellectuel.

    C’est vraiment dommage pour le Gabon qui regorge pourtant de jeunes brillants, bien formés et imprégnés des valeurs fondamentales de notre pays. Des Gabonais pur sang.
    Pourquoi le système ALI BONGO nous parachute sans cesse des pseudo-gabonais. Difficile à comprendre.

  4. Giap EFFAYONG dit :

    @Lavue
    Pourquoi difficile à comprendre? c’est pourtant claire comme l’eau de roche.Croyez-vous qu’Ali Bongo ignore ses origines et que la majorité des gabonais ne le poteront jamais dans leur coeur? Ce n’est pas un hasard si cet hideux personnage prérère s’entourer de pseudo-gabonais,des gens venus d’ailleurs plutôt que de vrais gabonais compétents.Voyez-vous,Ali Bongo a l’âme de son physique.

  5. Roux very dit :

    La thématique sur la dépénalisation est un sujet très perplexes.Du point de vue humanitaire nous ne sommes rien pour pouvoir porté un jugement sur la vie ou encore la sexualité d’un citoyen car celà est de l’essor du tout puissant nzambé cana.Sur le point de vue politique,je pense que cette réforme est dans le bute d’attirer une diversité d’investisseur dans notres pays le GABON car quelqu’un ne peut décider de vivre ou de construire dans un pays où il est traqué.Mais prendre une telle décision sur la dépénalisation de l’homosexualité doit-être appuyer par des réformes qui permettront de ne pas nuire à autrui qui n’adhère pas celà.

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