Le Syndicat national des agents de la Marine marchande (Synamam) a entamé le 9 mars un mouvement de grève. Entre dénonciation d’un conflit de compétence avec l’Oprag et dénonciation de détournement de fonds, le Synamam appelle à l’organisation des états généraux de la Marine marchande sans laquelle, le mouvement de grève ne sera pas levé.

Des agents de la Marine marchande, lors d’une précédente grève. © D.R.

 

La Marine marchande gabonaise est en grève. Le 9 mars, le Syndicat national des agents de la Marine marchande (Synamam) a dit s’insurger contre la non-prise en compte, de leurs revendications contenues dans un cahier de charges déposé, il y a quelque temps, sur la table de leur tutelle. Dans ledit cahier, le Synamam demande le règlement d’un conflit de compétence entre la Marine marchande et l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag). «Il y a par exemple, l’embarquement et le débarquement des passagers dans le navire. C’est un pan qui revient à la Marine marchande. Mais l’Oprag prélève 1500 francs par passager. L’Oprag a eu une décision du directeur général alors que la Marine marchande a un décret 462 qui doit réguler effectivement le transport des passagers dans les navires. Nous ne comprenons pas ce méli-mélo qui se passe entre les différentes administrations», a déclaré E. Ndong Ndong, secrétaire général du Synamam, évoquant le conflit de compétence.

Le Synamam appelle également à l’organisation des états généraux de la Marine marchande au regard de certains maux qui minent cette administration, à l’instar des détournements de fonds. En janvier dernier, le syndicat s’insurgeait déjà contre une mafia ayant cours à la Marine marchande signalant la disparition de 2 milliards 200 millions de francs CFA. Soit, de l’argent versé par la Marine marchande au Trésor public, représentant les ristournes des exercices 2017 et 2018. «Si les états généraux de la Marine marchande ne sont pas organisés, nous ne pourrons même pas lever ce mouvement. Il y a des impayés. Nous ne comprenons pas que deux milliards de francs sortent du Trésor public et disparaissent dans la nature», a soutenu le secrétaire général du Synamam qui dénonce le mutisme de la tutelle depuis le dépôt du cahier des charges.

 
GR
 

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