Le 13 septembre dernier, le président de la Transition a décidé de la réactivation de la task-force dédiée à l’examen de la dette intérieure et extérieure du pays. Commentant cette actualité, le 30 septembre, le Conseiller spécial, porte-parole de la présidence de la Transition, Max Olivier Obame Ndong, a été on ne peut plus clair sur cette initiative : «Il s’agit d’une opération pour la restauration de la dignité du Gabonais parce que tous ceux qui ont obtenu des marchés publics n’ont pas respecté notre pays».

Le Conseiller, porte-parole de la présidence de la Transition, Max Olivier Obame Ndong, le 30 septembre 2023. © Montage GabonReview

 

Deux semaines après leur arrivée à la tête du pays, les militaires se veulent toujours rassurants, y compris à l’endroit des partenaires internationaux du Gabon. Le 13 septembre dernier, le général Brice Clotaire Oligui Nguema annoncait, à cet effet, la réactivation de la task-force dédiée au contrôle de la dette intérieure et extérieure. Pour le Conseiller spécial, porte-parole de la présidence de la Transition, Max Olivier Obame Ndong, s’exprimant le 30 septembre dernier à ce sujet, au-delà de l’objectif visant à «vérifier la conformité de l’ensemble des marchés publics» annoncé par le chef de l’Etat de la Transition, il est question de restauration de la dignité des Gabonais.

Le nouveau porte-parole de la présidence de la République est donc revenu sur la reprise des activités de la task-force dédiée à la intérieure et extérieure faisant remarquer, à propos des responsables des travaux, qu’«ils ont reçu des financements, ils ont bâclé le travail pour la plupart et n’ont pas daigné répondre aux préoccupations des citoyens».

«De l’argent reçu pour un travail non réalisé», a-t-il fustigé avant d’insister sur le fait que «pour la dignité du Gabon, ces hommes et ces femmes doivent venir terminer le travail pour lequel ils ont été payés, parfois de façon surfacturée». Et Max Olivier Obame de rappeler : «Il est important, a-t-il rappelé, que chacun intègre désormais que la récréation est bel et bien terminée et que plus jamais ce genre d’agissements ne doit être une réalité dans notre pays».

Se voulant rassurant quant à ce processus visant à dénicher les structures n’ayant pas convenablement répondu aux attentes, Max Olivier Obame a fait savoir que «les plus grandes batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais». Ce qui lui fait dire, dans cette perspective, que «le président de la Transition est de ceux qui n’abandonnent jamais. Le Gabon, comme la météo, progressera par temps clair, ou par temps couvert, mais chaque fois il percera les nuages de l’avenir».

On comprend par-là que le Gabon veut rassurer les uns et les autres en envoyant des signaux censés renforcer l’engagement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pris dès les premières heures de son installation, après le coup de force du 30 août 2023.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Ce poste était devenu réservé aux collégiens. Mais il n’y a pas que la fausse dette qui empêche le développement des infrastructures au Gabon? Le porte parole du président de la république touche toujours un salaire de 50 millions comme a l’époque d’Ali Bongo. Autant d’argent multiplié par le nombre de collaborateurs, on craint que la présidence d’Oligui ne soit pas entrain de reproduire le gaspillage connu depuis Omar Bongo, puis Ali avec ces salaires mirobolants.

  2. Kobbe dit :

    LA MALÉDICTION DE LA MENDICITÉ…
    C’est parfois ennuyant voire dégradant de vivre/voir le folklore qui se manifeste publiquement à chaque note de banque décrochée par l’effort de la mendicité. Cet esprit de la main-tendue et du recevoir nous des amorphes au travail. La main qui donne, commande. C’est un principe connu et bien réel dans la réalité. Nous devons aussi apprendre que la benediction revient à la main qui donne, pas à la main qui reçois. À trop mendier rend fainéant. À trop recevoir gratuitement rend aussi fainéant. Il est donc important de s’émanciper de la mendicité et l’esprit des mendiants: car Allah adore ceux qui travaillent.

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