Mimongo : Une grève pour de meilleures conditions de vie
La population de Mimongo a lancé un mouvement de grève le 18 novembre. Depuis 48 heures, elle est mobilisée, bloquant toutes les administrations pour réclamer de meilleures conditions de vie dans cette localité où il n’y a presque rien.
La population du département de l’Ogoulou manifeste pour de meilleures conditions de vie. © D.R.Des manifestants et des barricades érigées sur les routes à l’entrée de Mimongo. © D.R.
Mimongo, le Chef-lieu du département de l’Ogoulou, dans la province de la Ngounié, est depuis quarante-huit heures en ébullition. Cette bourgade, très enclavée du sud du Gabon, est secouée par le mécontentement de la population. Elle réclame de meilleures conditions de vie.
L’eau, l’électricité, la route et un hôpital digne de ce nom manquent dans le département de l’Ogoulou. Face à cette situation qui perdure depuis la création de cette localité, il y a 107 ans, la population de Mimongo a lancé le 18 novembre un mouvement de grève. Depuis 48 heures, elle est mobilisée, bloquant toutes les administrations pour interpeller les autorités.
La localité est dans le noir depuis plusieurs jours. La faute à l’absence de route praticable empêchant Mimongo d’être ravitaillé en Gazoil servant pour l’alimentation de la centrale électrique. Les camions transportant ce carburant ne pouvant arriver à cause du mauvais état de la route.
«Nous sommes abandonnés par les hautes autorités de ce pays. Qu’avons-nous fait pour mériter ce qui nous arrive ?», s’interrogent plusieurs habitants de la localité.
Le mouvement risque de se radicaliser puisque sur les réseaux sociaux, les ressortissants de ce département vivant dans le reste du pays se sont lancés dans des campagnes pour davantage attirer l’attention sur les difficultés de la vie à Mimongo. Des photos de la route impraticable, entre autres, sont diffusées montrant le calvaire qu’ils endurent pour rejoindre cette partie du pays. «Nous avons aussi besoin de vivre comme les autres Gabonais. Nous voulons avoir de l’eau potable, le courant et la route. Nous ne demandons pas plus que ça. Que fait ce gouvernement finalement alors qu’on nous parle d’Égalité des chances ?» s’offusquent-ils.
En temps de pluies, c’est la croix et la bannière pour atteindre Mimongo. Les voyageurs courent de graves dangers sur cette route perdue dans la forêt. Si ce ne sont pas les ponts en matériaux provisoires prêts à s’effondrer qu’il faut traverser, les usagers doivent affronter des bourbiers sur des dizaines de mètres. Mimongo attend avec impatience la réaction du gouvernement.
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