S’il demeure de nombreuses questions encore sans réponses autour du naufrage l’Esther Miracle, le navire de la compagnie Royal Cost Marine, le gouvernement multiplie, lui, les actions et initiatives en vue d’une issue moins douloureuse pour la Nation. Pour la troisième fois depuis ce drame survenu dans la nuit du 8 au 9 mars, l’État-major de crise a fait un nouveau point, le 11 mars, autour du chef gouvernement sur les actions et moyens déployés pour la recherche des disparus et pour apporter une prise en charge, du réconfort et des réponses aux familles. Les recherches se poursuivent intensivement, assure le gouvernement qui indique que chacun prendra ses responsabilités.

Autour du Premier ministre, quelques membres de l’État-major de crise sur le naufrage l’Esther Miracle, le 11 mars 2023, à Libreville. © D.R.

 

Dans le deuil, dans la douleur, l’émotion, le recueillement, assurant se tenir aux côtés des familles affectées par le naufrage du navire Esther Miracle, le Premier ministre a présidé, le 11 mars, sa troisième réunion de crise due à ce drame. Autour de la table, les ministres de l’Intérieur, de la Défense nationale, des Transports, de la Santé, de la Communication, le Porte-parole du gouvernement, mais aussi les responsables des forces de sécurité et de défense. Alain-Claude Bilie-By-Nze souligne que «les recherches se poursuivent et de manière intensive», et que le gouvernement et l’opérateur économique prendront, chacun, sa part de responsabilité.

Écarts entre le manifeste du bateau et la réalité sur le terrain

«Le gouvernement, comme chacun le sait, dans la situation douloureuse que traverse notre pays, se tient aux côtés des familles éplorées», a fait savoir le Premier ministre, ajoutant que depuis le premier jour, son équipe s’est mobilisé et le président, Ali Bongo Ondimba, l’a instruit «de tout mettre en œuvre pour accélérer les recherches».

Depuis le naufrage, a-t-il relaté, tous les services (Sécurités, Marine nationale, Marine marchande) ont été mobilisés, ainsi que quelques opérateurs privés en vue de la poursuit des recherches et pour porter secours aux naufragés. «Ces efforts ont permis de sauver la vie de plus d’une centaine de personnes», explique Alain-Claude Bilie-By-Nze.

Si les chiffres restent problématiques du fait des écarts constatés entre le manifeste du bateau et la réalité sur le terrain, le gouvernement indique qu’il est à déplorer le décès de trois personnes (Cinq aux dernières nouvelles), dont deux formellement identifiées, à ce jour.

Les «moyens matériels et techniques de nos forces de défenses et de sécurités ont été mobilisés et continuent de l’être». De même, le gouvernement bénéficie de l’accompagnement de quelques opérateurs privés dont Perenco. Le pétrolier a mis à disposition ses moyens de plongée parmi lesquels des robots plongeurs. «Ce qui devrait permettre d’accentuer les recherches notamment en profondeurs pour continuer à identifier éventuellement des personnes».

Penser aux familles, aux victimes, …

A ce stade, malgré les recherches et l’espoir qui demeurent, Alain-Claude Bilie-By-Nze regrette et souligne que «l’État ne peut pas agir sans informations précises». «C’est pour cela que nous souhaitons que nos compatriotes veuillent bien attendre que les informations précises soient communiquées par les services appropriés», a-t-il sollicité, invitant le peuple à ne pas se diviser par ce temps particuliers, quasi-première pour le pays. Pour lui, il faut plutôt penser aux familles, aux victimes, mais également à toutes les personnes mobilisées pour porter secours.

L’information officielle relative aux disparus est réservée aux familles. Bilie-By-Nze explique qu’«il est important de réserver cette information aux familles pour respecter la douleur en cas de décès avéré et confirmé».

Si les efforts de solidarité sont demandés à tous et à chacun, le gouvernement indique qu’il prendra sa part de responsabilité, de même que l’opérateur. Toutefois, a-t-il précisé, le temps viendra où des réponses doivent être apportées aux questions légitimes qui se posent et que se pose l’opinion. «Des questions quant à la qualité du bateau, aux différents certificats, aux assurances, aux conditions de navigabilité et plusieurs autres questions notamment les écarts constatés entre le manifeste et la réalité sur le terrain».

«Aux côtés des familles, nous nous tenons dans le deuil, dans la douleur et nous serons à côté des familles face aux responsabilités que l’armateur devra assumer», a conclu le chef du gouvernement.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Fiona Fiona dit :

    Voilà l’autre. Il confond État et gouvernement

  2. Rembourakinda dit :

    Mais, diantre !!! Est-ce qu’il sait ce que cela veut dire ? Cette épave ambulante n’aurait dû jamais prendre la mer, par le jeu de la corruption et des passe-droits, sport national Au Gabon… Maintenant il faut assumer, toutes les têtes doivent tomber. Nous ne vous lâcherons pas.

  3. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Morceau au choix : « les écarts constatés entre le manifeste et la réalité sur le terrain». Doit-on comprendre par-là que le bilan peut être plus tard ? C’est terrible !!! Amen.

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