La nouvelle unité neuro vasculaire du Centre hospitalier universitaire de Libreville a ouvert ses portes le 27 octobre à la curiosité des hommes de médias. Première structure du genre au Gabon, elle est dédiée à la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux en phase aiguë dans le but de réduire la morbidité et la mortalité dues à cette affection.

Le personnel paramédical du UNV du CHUL, intervenant sur les patients admis au sein de cette nouvelle unité. © Gabonreview

 

Le Centre hospitalier universitaire de Libreville est en train de vivre une révolution dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) d’origine ischémique, c’est-à-dire provoqués par un caillot venant boucher une artère irriguant le cerveau (soit 85 % des AVC).

En effet, grâce au soutien financier la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, le CHUL est désormais doté d’une unité neuro-vasculaires (UNV) et pratique des traitements innovants tels que la thrombolyse. Une bonne nouvelle pour les victimes d’AVC autrefois condamnées à mourir ou à souffrir de lourds handicaps. Toutefois, à condition qu’elles arrivent vite.

«Je voudrais remercier et rendre un hommage à la Première dame Sylvia Bongo Ondimba qui par le biais de sa fondation a consenti les financements pour la construction et l’équipement de cette unité neuro vasculaire », a déclaré la directrice générale du CHUL, Marie-Thérèse Vane. Elle a exhorté le personnel paramédical à faire un bon usage de cet outil qui est mis à leur disposition et également les usagers et leur entourage afin de suivre scrupuleusement toutes les consignes qui seront données lors de leur hospitalisation.

La directrice générale du CHUL entourée de ses collaborateurs. © Gabonreview

Rattachée au service de neurologie et située en plein cœur des urgences hospitalières, cette unité est un service de soins intensifs doté de cinq lits d’hospitalisation, tous équipés d’un matériel médical de pointe. Le personnel dédié est qualifié, composé de quatre neurologues ayant des compétences en pathologies vasculaires et d’une équipe paramédicale (infirmiers et aides-soignants) formés à la prise en charge des patients victimes d’AVC.

«Les patients victimes d’AVC ischémiques de moins de 4h30 minutes pourront bénéficier de la thrombolyse qui consiste à injecter une substance capable de dissoudre le caillot qui bouche l’artère et cause l’ischémie. La règle est simple : devant l’apparition brutale d’un bras ou d’une jambe lourde, d’une difficulté pour s’exprimer, d’un trouble de la vision et ce, même si ces symptômes ne durent pas, il faut se rapprocher de l’UNV, quel que soit l’âge de la victime », a expliqué le docteur Pupcher Gnigone. Cette dernière a souligné que le bon fonctionnement de l’UNV est tributaire d’une imagerie en urgence, d’où le déploiement en périphérie d’un dispositif d’appui aux diagnostics rapides, notamment l’imagerie médicale pour la réalisation en urgence d’une IRM cérébrale, ou à défaut d’un scanner cérébral ; ainsi qu’un laboratoire pour le bilan biologique.

Un AVC est un accident vasculaire cérébral, c’est une souffrance cérébrale brutale d’une partie du cerveau causée par une perturbation soudaine de l’irrigation de cette région. L’origine de l’AVC peut-être ischémique (un caillot qui bouche une artère, aussi appelé infarctus cérébral) ou hémorragique (une artère cérébrale qui se rompt, aussi appelé hémorragie cérébrale). Les facteurs de risque sont, entre autres, l’hypertension artérielle, le cholestérol, le diabète, le tabac…

 
GR
 

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