Entre le vol de matériel médical par des personnels de santé, le non-respect des mesures barrières dans plusieurs espaces commerciaux de la capitale et l’incrédulité de certains, y compris en milieu professionnel, le gouvernement dit avoir fort à faire face à la pandémie du Covid-19. Le week-end écoulé, Max Limoukou, le ministre de la Santé, s’est essayé à un exercice de pédagogie sur le terrain.

Pour Max Limoukou, face au Covid-19 et l’incivisme des populations, le gouvernement «a du pain sur la planche». © D.R.

 

Critiqué pour son absence sur la scène médiatique depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, dont le Gabon enregistre désormais 16 cas positifs, Max Limoukou a assuré dans une interview publiée samedi au journal L’Union qu’il est bel et bien présent au sein de l’équipe chargée de la conception et de la mise en œuvre de la stratégie de veille et de riposte contre la pandémie au Gabon. Comme pour le prouver, le ministre de la Santé a effectué une sortie dimanche dernier sur certains espaces commerciaux de la capitale. Son constat est plutôt alarmant : les mesures de préventions édictées par le gouvernement sont diversement accueillies et peu d’enseignes les mettent en pratique.

«Autant dans certaines structures, tel que Géant CK2, les mesures sont respectées, dans d’autres, elles ne le sont pas ou sont moyennement suivies. Nous avons donc du pain sur la planche», a regretté le membre du gouvernement, qui assure toutefois que ses collègues et lui-même n’entendent pas baisser les bras face à l’incivisme et l’incrédulité de certains vis-à-vis de la pandémie qui risque de se propager, y compris à l’intérieur du pays. «Nous avons une action pédagogique à mener», a-t-il indiqué.

Le dernier acte d’incivisme en date auquel sont confrontées les autorités gabonaises a curieusement été enregistré dans le corps médical. Lundi, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL Coronavirus) a informé que 4 agents de santé du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) ont récemment été suspendus de leurs fonctions. Motif : vol de masques chirurgicaux à des fins commerciales. Une enquête sera ouverte afin d’identifier le réseau et les receleurs, annonce-t-on.

Ayant noté que 2 des 9 nouveaux cas testés positifs au Covid-19 sur le territoire national ont été contaminés par contact étroit avec leurs collègues de bureau, les autorités disent avoir la preuve que les mesures barrières sont encore peu respectées, y compris en milieu professionnel. Le COPIL Coronavirus assure pourtant que «l’heure est à la discipline, à la prise de conscience d’abord individuelle puis collective et enfin au changement radical de nos mœurs».

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Vous êtes vraiment c*ons, permettez-moi d’écrire ça. Voici un gouvernement de VOYOUS qui demande au peuple d’être SAGE. A Ntare Nzame !!!

    C’est comme dire au peuple: faites ce que nous vous demandons de faire, mais ne faites pas ce que nous faisons. Kié !! Pitié !! Bande de VOYOUS !!!

  2. Jean jacques dit :

    Serges ce M.que tu as l’audace d’insulte la connaissance qu’il a tu n’aura pas ca.Tu peux agur comme tu le veux quand tu aura ce virus c’esy la que tu prendra conscience.

  3. Gayo dit :

    Je ne crois pas que un peuple dont l’illégitimité et banditisme de ses dirigeants sapent leur autorité morale puisse être discipliné. C’est votre faute si les gabonais ne vous écoutent pas. Ils n’ont jamais voulu de vous, ils ne vous font pas confiance.

  4. Libra21 dit :

    Je suis déçu par certains commentaires. A l’heure actuelle, vous pensez encore en termes de camps. Si vous estimez que les dirigeants ne font pas le nécessaire, vous au moins, pour vos proches et pour vous même, adoptez un comportement responsable.

    Le peuple gabonais ne prend pas la mesure de la chose. C’est grave ce qui se passe. Les marchés et autres espaces publics sont encore bondés. Aucun comportement responsable. Et lorsqu’on parle de confinement total, on oppose, légitimement, les mesures d’accompagnement.

    Espérons que le gouvernement prendra les décisions nécessaires pour accompagner les populations et opter pour le confinement total. Sincèrement, sans ça, l’incivisme et l’inconscience des gabonais risque d’être des facteurs de destruction de notre population. 1.800.000 habitants, au vu du schéma de la chaîne de contamination, on aura vite fait de se dépeuplé, au pire, de disparaître…

  5. moundounga dit :

    Bjr. Morceau choisi: « le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL Coronavirus) a informé que 4 agents de santé du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) ont récemment été suspendus de leurs fonctions. Motif : vol de masques chirurgicaux à des fins commerciales. Une enquête sera ouverte afin d’identifier le réseau et les receleurs, annonce-t-on ». Il fut punir ces gens là avec beaucoup, beaucoup de sévérité. c’est quoi ce délire là au moment il faut économiser les énergies pour mieux solutionner le problème. D’autres part, moi je propose de changer les heures du couvre feu passant de 17h à 6h et de réduire les administrations au premier chef, la secrétaire et les vigiles en poste pour sécuriser les édifices. Le prolongement du cadre scolaire et universitaire doit s’inscrire aussi pour d’autres secteurs la survie du PUEPLE et du GABON tout entier en dépend. Amen.

Poster un commentaire