À la suite de la destitution d’Ali Bongo de ses fonctions et l’exclusion de sa mère, Joséphine Nkama, ainsi que l’élaboration du nouvel organigramme du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ex-ministre Francis Nkea Ndzigue a saisi la Cour constitutionnelle, en plus du tribunal de première instance de Libreville. Principal rédacteur des statuts de l’ex-parti au pouvoir, il sollicite l’annulation de la décision du 7 mars 2024 qui, selon lui, participe à la violation des statuts du PDG et nuit gravement à ses intérêts. Il appelle le bureau politique à l’organisation du Congrès.

Francis Nkea Ndzigue face à la presse, le 11 mars 2024 à Libreville. © GabonReview

 

À la faveur d’une conférence de presse animée ce lundi 11 mars 2024, l’ancien ministre du pouvoir déchu, Francis Nkea Ndzigue est revenu sur la situation actuelle du Parti démocratique gabonais (PDG). Selon le juriste, cadre de cette formation politique, la décision du 7 mars 2024 participe à la violation des statuts du PDG et nuit gravement à ses intérêts en tant que militant.

«J’ai saisi le tribunal afin d’obtenir l’annulation de toute cette décision-là qui ne respecte pas les statut et règlement du parti. J’ai également saisi la Cour constitutionnelle afin qu’elle tire les conséquences de ces agissements en tant que garant des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques, parce que j’estime que ce sont des troubles manifestement illicites qui peuvent avoir des conséquences irréparables sur tous les citoyens gabonais», a déclaré Francis Nkea Ndzigue. 

D’après lui, ce qui s’est passé, est contraire aux textes. Les standards internationaux en matière de fonctionnement de parti exigent que les principaux dirigeants soient désignés en Congrès. «Je crois que l’Union nationale nous a fait une leçon de démocratie. Pendant pratiquement 4 ou 5 mois, ils ont fait le tour du Gabon et discuté avec les militants. Ils sont vus procéder à des élections à Libreville et au cours de ces élections, il y a eu un gagnant qui est aujourd’hui président de l’Union nationale. C’est comme ça que ça se passe», a-t-il indiqué.

L’avantage du Congrès, apprend-on, c’est qu’il regroupe la majorité des militants (encore appelés base) du parti. Ce sont eux qui doivent décider de qui est président ou pas. «C’est cela la transparence et la démocratie au sein d’un parti. 3 ou 4 individus ne peuvent pas aller se retrouver quelque soit l’endroit de décider du sort de milliers de militants. A partir de cet instant il y a violation de la loi», a martelé l’avocat au barreau du Gabon, avant de poursuivre : «si une partie du peuple ne se conforme pas à cette situation exceptionnelle le pays peux toujours basculer. C’est pour cette raison que je veux faire valoir la légalité et le droit». 

En cas d’annulation par la Cour constitutionnelle de cette décision prise le 7 mars dernier, les 2/3 du bureau politique ou du conseil national du parti devra demander un Congrès, selon les normes et les statuts.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Ça vous étonne aujourd’hui, Monsieur F. Nkea N. ce fonctionnement du PDG? Ce parti a toujours fonctionné aux mépris des lois, en violation de leur propre statut, même à violer la Constitution.

    Il va falloir que les Magistrats de notre pays s’occupent du PDG pour lui infliger une peine de cessation d’activités pour troubles à l’ordre public.

    Le PDG n’est pas un parti politique. Mais une organisation mafieuse pouvant nuire à l’ordre public, la cohésion sociale, à l’inclusion, à la sécurité des personnes et des biens, etc.

    Les Magistrats de notre république devraient se pencher sur le cas du PDG. Certains de ces membres doivent être ciblés par des enquêtes pour haute trahison. Il va falloir achever le PDG. En faire une pièce de musée et donner ses archives aux sociétés d’histoire pour faire taire nos interrogations et apaiser notre conscience nationale.

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