Pour tenter de tordre le cou, une fois pour de bon, à ce qu’elle qualifie de campagne d’intoxication sur l’enseignement de l’homosexualité à l’école, quelques gendarmes du ministère de l’Éducation nationale, entre autres, le directeur de l’Institut pédagogique national, la coordinatrice principale du Colusimen et de la Promotion de la Santé sexuelle, et l’inspecteur pédagogique des sciences de la vie et de la terre, se sont livrés, le 15 décembre dernier, à un exercice d’explication et de clarification, à l’endroit des promoteurs de ces idées reçues.

Les acteurs du ministère de l’Éducation nationale sollicités pour tordre le cou à ce qu’ils qualifient de campagne d’intoxication sur le prétendu enseignement de l’homosexualité à l’école. © Gabonreview

 

Au Gabon, des responsables de l’Éducation nationale ont récemment réfuté les allégations selon lesquelles l’homosexualité serait enseignée dans les écoles. Ils ont clarifié que le programme concerne plutôt l’éducation en santé sexuelle et reproductive (ESSR), destiné à fournir des informations adaptées à l’évolution des capacités des jeunes, souvent peu informés pour prendre des décisions importantes en matière de santé sexuelle et reproductive. Ce programme s’étend sur plusieurs années. Le programme comporte, notamment, des informations scientifiques et académiques concernant le développement humain, l’anatomie et la grossesse, mais également des renseignements sur la contraception et les infections sexuellement transmissibles (IST), à l’instar du VIH.

«Enseigne-t-on l’homosexualité à l’école ? La réponse est non. Une fois, on obtient cette réponse, on comprend mieux la qualité des politiques éducatives mises en place par le ministère de l’Éducation nationale. Nous n’avons jamais eu des instructions officielles pour intégrer l’enseignement de l’homosexualité dans nos écoles. Cependant, les problématiques du monde que nous vivons maintenant doivent être introduites dans les programmes scolaires. On essaye de nourrir nos programmes pour que les enfants soient armés face aux difficultés du moment. L’école d’autrefois, n’est plus celle d’aujourd’hui. L’école d’aujourd’hui doit pouvoir s’adapter aux problématiques du milieu. Elle doit être ouverte, parce qu’elle est appelée à traiter des problématiques de l’environnement immédiat. Le programme ESSR est un projet. Une fois les thèmes à traiter sont relevés, les expérimentations réalisées, et si elles s’avèrent concluantes, on pourra, dans ce cas, avoir le programme de la discipline avant de l’intégrer dans le programme officiel», a indiqué le spécialiste des questions de curricula, le directeur de l’Institut pédagogique national, le Dr. Adrien Makaya.

Selon l’inspecteur pédagogique des Sciences de la vie et de la terre, Clarisse Anguezome Nguema, tous les jeunes doivent un jour ou l’autre prendre des décisions susceptibles de bouleverser leur vie en matière de santé sexuelle et reproductive. Pourtant, des études révèlent que la majorité des adolescents n’ont pas suffisamment de connaissances pour prendre ces décisions en toute responsabilité, ce qui les rend vulnérables aux rapports sexuels forcés, aux infections sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées.

«Pour répondre, pour accompagner et aider ces jeunes et adolescents à adopter des comportements responsables leur permettant de se garder en bonne santé, ce concept ESSR a été mis en place par des experts internationaux et plusieurs centaines des pays ont adhéré afin d’aider les jeunes à recevoir de façon scientifiquement correcte des informations, des connaissances, des savoir-être, savoir-agir pour se garder en bonne santé. Dans le ESSR, il y a plusieurs thématiques (sexualité, environnement, approche genre, relation et style de vie, hygiène corporelle, droit de l’enfant…) qui permettent aux jeunes d’avoir le maximum d’informations nécessaires afin de pouvoir développer une image positive de soi pour se garder en bonne santé. C’est plutôt un concept de santé et non d’homosexualité dont il s’agit. Le livre dont il est question est celui de l’enseignant et pas celui de l’élève. Et le livre de l’enseignant fait le contour des thématiques proposées afin d’aider les jeunes à avoir suffisamment de connaissances pour pouvoir se garder en bonne santé», a-t-elle renchéri.

Assurant avec fermeté que les éléments querellés ne sont pas directement destinés aux apprenants puisque contenus dans le guide de l’enseignant de l’Éducation à la santé sexuelle et reproductive (ESSR), conçu en 2012, la coordinatrice principale du Comité de lutte contre le Sida du ministère de l’Éducation nationale (Colusimen) et de promotion de la Santé sexuelle et de la reproduction, Marie Laure Eliwa, a invité les détracteurs de l’Éducation nationale à apporter la preuve de la présence d’un chapitre sur l’homosexualité dans le curricula utilisé par l’Éducation nationale en matière d’enseignement. «Qu’on vienne nous montrer le document où il y a un chapitre sur l’homosexualité. L’Éducation nationale ne veut pas voir sa jeunesse aller dans tous les sens parce que cette jeunesse, quand elle arrive en âge de la puberté, rentre dans l’adolescence et ces enfants apprennent par les téléphones, par les médias, par les amis, ils ont une panoplie d’information. L’éducation nationale veut recadrer pour que l’enfant ait la bonne information au moment opportun et pour qu’il n’aille pas dans tous les sens», a-t-elle conclu.

L’introduction du projet de renforcement des contenus de l’éducation de la santé sexuelle de la reproduction (ESSR) s’est faite au Gabon en 1997. Mais, elle s’est malheureusement limitée au niveau secondaire. Excluant ainsi le primaire et les écoles de formation des instituteurs, en l’occurrence l’École normale des instituteurs (ENI).

 
GR
 

2 Commentaires

  1. ada dit :

    Pardon, mais ces quatre mousquetaires se sont exprimés devant qui exactement, des journalistes ? si oui ces journalistes ont-ils pris le temps de bien lire l’ouvrage que ces hommes veulent mettre en place dans nos écoles. Lorsqu’ils disent : «Pour répondre, pour accompagner et aider ces jeunes et adolescents à adopter des comportements responsables leur permettant de se garder en bonne santé, ce concept ESSR a été mis en place par des experts internationaux et plusieurs centaines des pays ont adhéré afin d’aider les jeunes à recevoir de façon scientifiquement correcte des informations, des connaissances, des savoir-être, savoir-agir pour se garder en bonne santé . Ce Sont ces soi-disant experts internationaux qui font la promotion homo dans leurs écoles en Europe et on voit le résultat de leur jeunesse.
    La thématique sur l’approche du genre (nous savons tous qu’il y a deux types de genre masculin et féminin) donc de quel approche s’agit-il ici ? nous savons que chez les blancs aujourd’hui il n’y a plus de genre ils enseignent à leurs enfant tu peux décider qui tu veux être. Donc c’est cette approche qu’il veulent enseigner à nos enfants ?
    Ils disent : « Qu’on vienne nous montrer le document où il y a un chapitre sur l’homosexualité. Je pense que ces gens insulter l’intelligence des gabonais, ce n’est parce que le mot homosexualité n’est pas écrit que ces pratiques ne sont pas décrites dans leur ouvrage.
    L’Éducation nationale ne veut pas voir sa jeunesse aller dans tous les sens parce que cette jeunesse, quand elle arrive en âge de la puberté, rentre dans l’adolescence et ces enfants apprennent par les téléphones, par les médias, par les amis, ils ont une panoplie d’information. L’éducation nationale veut recadrer pour que l’enfant ait la bonne information au moment opportun et pour qu’il n’aille pas dans tous les sens»
    Mais vous êtes les premiers à tuer notre jeunesse en adoptant les méthodes occidentales qui n’ont rien à apporter de bon à leur propre jeunesse. Vous ne voulez pas penser par vous-même. L’éducation dans notre pays ne fait que se dégrader d’année en année parce que à la tête nous avons des personnes qui ont fait allégeance aux pratiques satanique. Ali et sa bande n’étaient pas les seuls qui avaient pour mission détruire les Gabonais le ministre actuel de l’éducation avec nos quatre mousquetaires ont pour mission accélère la dégradation des mœurs de nos enfants au Gabon. Et comme les blancs savent que pour détruire un pays il faut commencer par sa jeunesse voici le résultat.

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