Suite à de longues délibérations et des semaines d’attente, la composition des bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat de la Transition a été dévoilée, le samedi 7 octobre. Dans un effort pour une représentativité accrue, les effectifs ont été ajustés, incorporant des figures politiques, des membres de la société civile, ainsi que des militaires. Cet élargissement suscite diverses réactions, notamment concernant la présence de membres de l’ex-parti au pouvoir.

La liste des députés et sénateurs de la Transition été publiée le samedi 7 octobre 2023. Elle intègre toutes les couches sociales. © D.R.

 

Après des semaines de consultations, de tractations et d’attente après la nomination des membres des bureaux du Sénat et de l’Assemblée nationale, la liste des députés et sénateurs de la Transition a finalement été publiée le samedi 7 octobre (liste complète au bas de l’article). Si au départ ces équipes étaient réduites, les sollicitations du président de l’Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, qui souhaitait une plus grande représentativité du peuple, ont trouvé satisfaction. Le Sénat de la Transition compte désormais 70 membres tandis que l’Assemblée nationale dispose de 98 députés.

Les bureaux des deux chambres ayant pourtant été nommés il y a plus de trois semaines, les discussions se sont poursuivies jusqu’au vendredi 6 octobre, en vue du choix des politiques et hauts cadres de l’Assemblée, ainsi que des sénateurs devant constituer le parlement de Transition.

Alors que les chiffres initiaux annoncés par le CTRI était 70 députés et 50 sénateurs, la loi portant révision de la Charte de la Transition a été votée à l’unanimité, la veille, notamment en ses articles portant constitution du Sénat et de l’Assemblée nationale de la Transition. Les effectifs sont ainsi passés de 70 à 98 pour la chambre basse et de 50 à 70 pour la chambre haute.

Au Sénat, on enregistre ainsi l’entrée de 37 politiques, 27 personnes provenant de la Société civile et 6 militaires. La principale augmentation concernant l’Assemblée nationale se situe «au niveau des membres issus des partis et des personnalités politiques». Le nombre de députés passe ainsi de 50 (première version de la Charte) à 67, soit une augmentation de 17 membres de cette catégorie.

Selon une source de l’Assemblée nationale, «les 67 membres issus des partis se justifieraient par le fait qu’on retrouve dans ce bloc ceux de l’ancienne opposition, de l’ancienne majorité et les indépendants (personnalité politiques)».

La société civile, quant à elle, garde ses 25 membres et de même que les militaires, 6 membres. On enregistre cependant une diminution de 45 membres pour l’Assemblée nationale de Transition par rapport à l’Assemblée nationale dissoute, soit une diminution de 31%.

Au total, plusieurs personnalités ayant joué un rôle remarquable dans la société, en politique, dans les milieux des affaires et le monde la culture, intègrent les chambres du parlement devant conduire la Transition. On note des artistes tels que Annie-Flore Batchiellilys et Marcel Ndjabioh, des personnalités politiques à l’exemple des membres du mouvement «Appel à agir» dont Franck Ndjimbi et Minault Maxime Zima-Ebeyard, des syndicalistes de renoms, Marcel Libama et Fridolin Mve Messa, des opposants tels que Séraphin Davain-Akure, Edmond Okemvele, Bruno Ngoussi ou Jean Valentin Leyama…

La présence sur les listes des membres de l’ex-parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG) déchu, alimente fortement la chronique. Certains y voient une trahison de la part du CTRI quand d’autres estiment, empruntant le langage du football, que «la balle est au centre et qu’on doit pouvoir faire avec tous les Gabonais».

© L’Union du 7 octobre 2023

 

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5 Commentaires

  1. DesireNGUEMANZONG dit :

    Bonjour,

    Sauf erreur de ma part, il y a un écart entre le Charte de la Transition et le compte réel.

    Article 46 : L’Assemblée nationale est composée de 70 membres. On est à 85 membres (+15).
    Article 47: Le Sénat de la Transition est composé de 50 membres. On est à 58 représentants (+8).

    Il va falloir payer des salaires de ces personnalités. Une gouvernance plus rigoureuse aurait pour vocation de réduire les charges de fonctionnement de l’Etat par une réduction de son personnel pléthorique. L’efficacité n’est pas dans le nombre de représentants mais sa qualité. Il y a des personnalités controversées dans cette représentation comme Mabiala Serge Maurice, Akuré Davain Séraphin par exemples signataires de la Concertation politique.

    Globalement, l’équilibre des forces du pays est respecté. Cette représentation nationale du pays est acceptable (pas forcément honorable).

    A la prochaine!

  2. Rembourakinda dit :

    De la bouille pour les chats. Ils ont viré Ali, mais ils veulent garder le système Bongopdg tel quel, donc il faut s’assurer que les textes restent dans la mouvance du système Bongopdg. C’est clair comme l’eau de source. Un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Révision des listes électorales et des gabonais récemment naturalisés, recensement au G2, il paraît qu’ils sont 633.000 mon œil !!! Les Bongo Ondimba doivent nous rembourser les 18% du pétrole gabonais depuis Kalakala, mise à mort de la pieuvre Deltasynergie. Je m’arrête là pour le moment.

  3. Gayo dit :

    Oligui se révèle être un pantin au service des maçons et des pédégistes qui commencent à changer et violer les règles comme d’habitudes pour préserver des intérêts égoïstes. Les autres militaires font des coups d’états pour remettre au peuple à travers les leaders civils le pouvoir. Oligui fait un coup d’état pour remettre le pouvoir au système Bongo-PDG qui a bâtit un pays divisé aux inégalités et aux injustices sociales criardes et qui a conduit la nation à des mauvaises mentalités antirépublicaines. Ndongou a montré dès sa nomination, la mission qu’il a reçu d’Oyiba: non pas œuvrer pour la refondation d’institutions républicaines mais pour les préservation des privilèges des pédégistes.

  4. Gayo dit :

    Oligui peut encore refaire un coup d’état contre les pédégistes qui ont encore une fois trahis l’univers tout entier. Oligui doit se debarasser du sorcier d’Oyiba.

  5. Guivouandimurime dit :

    Le drame du Gabon c’est de ne pas avoir des hommes et des femmes de valeur!
    Oui, certainement que le CTRI est en faute d’avoir nommé tous ces « perfides trompeurs » qui ont servie le PDG pendant plusieurs décennies. Mais si ces individus avaient un peu de valeur, un peu d’humanité, un peu de pudeur peut-être qu’ils auraient tout simple décliné la nomination. Pour ma part leur acceptation à redevenir des députés sous la transition est une énième preuve que ces personnes n’ont aucun sens du sacerdoce national ( en tant que ministre (serviteur) ou député (représentant du peuple)).
    Je me demande comment font-ils pour se regarder au miroir? Comment font-ils pour ne pas avoir honte d’eux-mêmes d’être associés aux vices et à la bassesse? Comment peut-on investir toute sa vie sur terre au service de ce qui n’en vaut pas la peine? J’ai de la peine pour ces individus, ces députés du parti sortant ne narguent personnes d’autres qu’eux-mêmes. En tant que chrétienne je reste persuadée que leur manque de repentance, d’excuse à la nation est tout simplement le résultat du jugement de Dieu sur leurs vies. Oui, sans la repentance point de pardon, sans pardon et rémission de péché en Jésus-Christ point de salut. Bien de courage à eux pour les quelques petite années qu’ils ont sous le soleil, mais ils répondront bien de tout ce mal. La Bible dit que le souvenir du méchant s’évapore, ces hommes et femmes ne laisseront aucun héritage tout simplement parce qu’ils ont toujours fait des mauvais choix. Que leurs vies nous servent de leçon! Que Dieu leur accorde sa grâce!

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