Très en vogue dans les métropoles des pays de l’Afrique de l’Ouest notamment, le transport urbain ou suburbain par moto-taxi semble vouloir émerger dans la capitale gabonaise. Jean François Ntoutoume, maire Libreville, ne l’entend cependant pas de cette oreille.

Gabonreview.com - Les zémidjans à Cotonou - © Arnoud Ross

Dans un communiqué publié ce 8 août dans le quotidien L’union, l’édile de Libreville a rappelé à cet effet que «les modes de transport reconnus par la loi et les actes en vigueur en République gabonaise sont le transport ferroviaire, aérien, terrestre, fluvial, le transport urbain et suburbain».

Ainsi, poursuit le texte, «le transport urbain ou suburbain par motocycle exercé depuis quelques temps par des concitoyens mal inspirés ou éventuellement nostalgiques de ce mode de transport en usage dans certaines villes des pays frères, ne saurait être permis dans le périmètre communal de Libreville». En conséquence, avertit Jean François Ntoutoume, «toute personne prise en flagrant délit de la pratique illicite de ce mode de transport, susceptible de mettre en danger la vie de nos administrés, sera sanctionnée conformément à la réglementation en vigueur et son véhicule sera confisqué».

Depuis quelques années dans de nombreux pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, la moto-taxi s’est imposée comme un nouveau moyen de transport, économique et rapide, pour faire face au déficit de véhicules dans les transports publics. Appelés Bend-Skin au Cameroun, zémidjans ou zem au Bénin ou au Togo, les moto-taxis sont des moyens de déplacement de proximité à moindre coût. Ils connaissent un essor sans précédent devenant même dans certains pays le principal moyen de transport public et un outil de développement économique de tout premier ordre. On en dénombre, par exemple jusqu’à 170 000, au Bénin, 40 000 engins au Togo. Il représente environ 80% des moyens de transport public et a totalement supplanté les voitures souvent bloquées dans les embouteillages et inutilisables dans certaines ruelles de Lomé.

Toutefois, la prolifération de ce mode de transport s’est accompagnée d’une hausse des accidents de la circulation, très souvent mortels, dans ces villes. Par ailleurs, la mauvaise qualité du mélange de carburant utilisé par ces milliers de moto-taximen, le mauvais réglage des carburateurs, la vétusté des motos et leur manque d’entretien ont fortement contribué à la dégradation de l’air, au point que Cotonou est devenue l’une des villes les plus polluées du monde. Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la pollution au Bénin démontre une fréquence importante des infections respiratoires aiguës et du développement d’un certain nombre de symptômes neurologiques, principalement chez les tout petits. Le taxi-moto comporte donc des dangers que Ntoutoume Emane entend étouffer dès l’apparition des prémices.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Le citoyen libre dit :

    le Maire a raison pas question de transformer notre pays en poubelle, ces etrangers veulent nous imposer leur mode de vie.
    Bravo Monsieur le Maire

  2. Gabao.kool dit :

    C’est vrai que le transport urbain de Libreville est en déséquilibre, avec une population en croissance permanente et un mauvais état des quelques pistes d’antilopes présentes. Mais là, je suis d’accord avec le Maire JFN.

  3. L'Homme Intègre dit :

    Très d’accord avec Jacky X Milles diplômes cela veut dire quoi ? Copions ce qui est bon chez les autres et non des conneries.N’amenez pas vos saletés chez nous car l’acceptation de l’autre ne signifie pas qu’il a la liberté et les pleins droit de foutre le bordel chez vous. Le braquage à mains armés, la prostitution, la pédophilie et les sectes religieuses ce sont eux, je ne suis pas xénophobe mais face à certaines choses je mets du côté de Marie Le PEN. Si Ali tolère ce bordel chez lui en employant des expatriés au détriment des gabonais pas moi mème la France ne saurait tolérer ce méli mélo.Au finish OBO disait quand un étranger nous apporte sa force travail apportons lui en retour notre amitié.Je crois qu’il a été clair.

  4. le citoyen dit :

    D’abord bonne décision du maire mais si je trouve cette décision inopportune car les motos qui circulent dans notre ville ne font pas office de taxi.
    Le maire ferait mieux de s’attaquer aux vrais problèmes du pays, au lieu de prendre des décisions dont le besoins ne se fait même pas sentir.

  5. Legarsdemeba dit :

    Pas question de nous ramener a ça. Bravo Monsieur le Maire

  6. le Saint Gabs n'amasse pas mousse dit :

    il ne manquerait plus que ça!!!!des motos taxis!!!!comme si le pays n’était pas assez regressé comme ça!!!
    le Gabon a de vrais problèmes que le maire de Lbv doit(à son niveau,solutioner)

  7. Yan dit :

    Cette décision est non seulement très acceptable, mais aussi très simple à faire suivre et à exécuter; En ce sens qu’avec celle-ci, les pédé-gistes, patrons du pays ne pourront s’entrechoquer entre eux vu que c’est pas un de leurs business qui serait remis en cause. N’est ce pas mr le maire ?

  8. scha dit :

    si on s’en tient à l’article, cette motocyclette a des effets négatifs non seulement sur le plan de la sécurité, mais aussi de la santé!et très franchement, je ne trouve pas cela très esthétique!!voir nos rues grouiller de ces machins là,ce serait vraiment naze! alors, JFME, tout à fait d’accord avec vous! pas de ca dans notre Libreville!!

  9. Pharaon dit :

    Et voilà, qu’est ce qu’on est dans la merde.

  10. Pharaon dit :

    celui qu’on prend avec une moto taxis, il fait une prison de 6 mois avec trois million d’amande et sans négociation. ça pourra les calmé. Faites passés la lois à l’assemblé national et au sénat

  11. tatayo dit :

    je suis en train de faire venir 23 tuk tuk de bangkok, un bon petit biz et mieux que la mobylette, 3 roues au lieu de 2!

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