Ayant déposé un recours en cassation vendredi, ce samedi 23 juillet, les avocats de l’ancien ADG de Gabon Oil Company (Goc) se disent confiants quant à l’issue de leur initiative qui, selon eux, vise à laver leur client de toutes les accusations dont il fait l’objet et donc de casser le verdict prononcé à son encontre mercredi dernier.

Me Anges Kevin Nzigou et MeCalvin Job, le 23 juillet 2022 à Libreville. © Gabonreview

 

Comme annoncé à la suite du rendu du verdict à l’encontre de leur client mercredi, Me Anges Kevin Nzigou et Me Calvin Job ont confirmé ce samedi avoir déposé leur recours en cassation vendredi. S’ils s’étaient offusqués de la condamnation à 12 ans de réclusion infligée par la cour criminelle spécialisée à Christian Patrichi Tanasa Mbadinga, ils semblent plutôt optimistes quant à la suite de l’affaire devant la Cour de cassation.

Me Nzigou, qui se présente comme un chrétien, garde espoir et veut croire que les magistrats de cette juridiction sauront aller dans leur sens et casser la décision du 21 juillet. D’autant plus que, renchérit Me Job, «le dossier est vide», et aucun expert, y compris ceux sollicités par l’accusation, n’a établi que leur client a détourné de l’argent à la Goc.

«Du commissaire aux comptes (cabinet Deloitte) aux deux cabinets d’expertise désignés (Ernst & Young et Delta Grant Thornton), personne n’a été capable d’indiquer qu’il y a eu détournement pour la période d’exercice de M. Tanasa, alors qu’ils ont pu le relever pour la gestion précédente, donc celle de M. Arnaud Engandji», appuient les deux avocats pour qui les trois jours de procès vécus cette semaine auraient montré la faiblesse des accusations. 

De 85 milliards à 100 millions de FCFA

«Nous avons passés deux années de détention difficile et arbitraires, et près de trois ans d’enquête impossible pour finalement débattre pendant quelques heures sur 100 millions de FCFA distribués sur instruction de la présidence de la République aux membres d’une commission spéciale ayant travaillé en juillet 2019 sur le dossier relatif au risque de pénurie en produits pétroliers , et sur un peu plus de 23 millions de FCFA pour la location d’un hélicoptère ayant servi à l’ancien directeur de cabinet du président de la République. Il ne s’est donc pas agi des fameux 85 milliards qu’aurait détournés notre client», rappelle Me Nzigou.

Selon l’avocat, cet argent a été remis à Jean Marie Ogandaga alors ministre de l’Économie, à Pascal Houangni Ambouroue (Pétrole, actuel ministre de la Communication) et à Vincent de Paul Massassa, à l’époque directeur général des Hydrocarbures et aujourd’hui ministre du Pétrole. «Ces informations, si elles donnaient lieu à suspicion, auraient dû justifier l’action du juge pour entendre l’ensemble des personnes. Il n’en a pas été le cas», regrettent les avocats.

Plus de 4 milliards de FCFA de dons

Les avocats de Christian Patrichi Tanasa Mbadinga souhaitent par ailleurs que la justice s’intéresse plutôt sur la gestion antérieure à l’arrivée de leur client à la tête de la Goc, notamment pour ce qui est des dons, aides, mécénats et contrats. «Il faut, au titre des dons et mécénat, préciser que pour l’ensemble de sa gestion (2018-2019), M. Tanasa a décaissé la somme de 4,655 milliards de FCFA, alors que la seule année de 2017, M. Arnaud Engandji avait décaissé 4,673 milliards», informent-ils, avant d’ajouter que c’est le même prédécesseur de leur client qui a signé le contrat avec le cabinet Dupont Consulting de Gregory Laccruche Alihanga. Montant de la facturé annuelle : 1 milliard de FCFA. Son patron, ancien maire d’Akanda est actuellement en détention à la prison centrale de Libreville. 

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Donc le voleur c’est M. Arnaud Engandji. On comprends pourquoi 2016, il défendait Ali avec un si grand cynisme et beaucoup de mépris envers la morale. Si Ali tombe, il crains de devoir rendre des comptes. La seule différence lui volait pour Ali et Tanasa a volé pour Alihanga qui pensait que Ali ne reviendra pas et a commencé à faire ce qu’il veut de l’argent du vole.

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