Huit membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG) viennent de mettre fin à leur adhésion à l’organisation patronale. Parvenu à la rédaction de Gabonreview, le communiqué faisant état de cette saignée n’en avance pas les mobiles. Une rétrospective permet néanmoins de les cerner.

Présidée par Alain Ba Oumar, la CPG perd 8 de ses membres. © Gabonreview

 

Dans l’air du temps depuis l’année dernière, c’est désormais officiel. La Confédération patronale gabonaise (CPG) vient d’enregistrer le départ de 8 de ses membres, et pas des moindres. Il s’agit notamment de l’Association professionnelle des établissements de crédit (Apec), du Syndicat des importateurs et exportateurs (Simpex), de l’Union des représentants automobiles et industriels (Urai), du Syndicat des entrepreneurs du bâtiments et des travaux publics (SEBTP).

A ces départs s’ajoutent ceux du Syndicat des sociétés hôtelières et de restauration, du Groupement professionnel des pétroliers (GPP), du Groupement des transporteurs terrestres et General business machines (GBM). «A ce titre, ces syndicats, leurs membres et les entreprises concernées ne sauraient désormais être associés aux activités et communications de la CPG, ni être engagés par les actes de celles-ci. De même, ne pouvant se prévaloir de leur adhésion, la CPG ne saurait désormais s’exprimer en leur nom et pour leur compte», précise le communiqué parvenu à Gabonreview.

Signé et cacheté par les huit leaders associatifs du monde patronal ayant claqué la porte de l’organisation, le document ne décline pas les motifs de ces départs en cascade. Joints au téléphone, la plupart ont préféré rester taciturnes, pointant tous du doigt le patron des patrons, Alain Ba Oumar. «Il a complément dévié de la ligne directrice du fonctionnement de la CPG que lui avait confié les adhérents. Nous lui avons demandé de démissionner il a refusé», indique l’un d’eux. «Il n’a pas défendu les entreprises. Nous sommes partis pour créer un regroupement de syndicats pouvant mieux défendre nos intérêts», a laissé entendre un autre. Un troisième membre fait savoir que «depuis son élection, il y a eu trop de problèmes avec les adhérents et les employés de la CPG».

Vraisemblablement, les problèmes au sein de l’organisation patronale sont récurrents, puisque de mars à décembre 2021 au moins quatre organisations membres s’en étaient déjà démarquées. (Lire, «CPG : Certains membres ont claqué la porte en 2021».

Avant 2021, le groupement patronal était fort de 350 membres répartis en 30 syndicats. Les entreprises de la confédération contribuent au Produit intérieur brut à plus de 80%. Tout comme elles emploient plus de 90% de la main d’œuvre formelle du secteur privé

 
GR
 

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