Plusieurs retraités recensés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) n’ont pas perçu leurs pensions du mois de mars. Mis à la diète en cette période de confinement du Grand Libreville, ils appellent la CNSS à rétablir leur régime et souhaitent un coup de pouce de la Banque alimentaire.

Plusieurs retraités n’ont pas perçu leurs pensions en plein confinement. © D.R.

 

Echéance redoutée par des retraités souvent contraints de patienter plus qu’il ne le faut, le mois de mars n’a pas été payé pour plusieurs pensionnés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Entre omission de noms par la CNSS et non production des pièces de maintien de droit par certains retraités, plusieurs d’entre eux ont été mis à la diète. Sans argent pour subvenir à leurs besoins en cette période de confinement du Grand Libreville, ils se disent nécessiteux et appellent la CNSS à rectifier le tir.

«Depuis 3 ans je reçois ma pension au niveau de Bicig. Arrivé à Bicig, je n’ai rien trouvé et Bicig m’a renvoyé à la CNSS. A la CNSS, je me suis fait enregistrer et ils m’ont demandé de passer vendredi. Le vendredi quand je passe, on me reçoit mais à la fin ils nous diront qu’ils ont fait des erreurs sur nos pensions et qu’on doit attendre le mois prochain», a déclaré un retraité lésé. «Moi j’ai été envoyé à la CNSS d’Akanda. Là-bas on nous dit qu’ils ont lancé un recensement en février. Mais ce recensement ne concernait pas tout le monde puisqu’on n’était pas au courant. Et même ceux qui ont fait ce recensement n’ont pas eu l’argent. A notre grande surprise, ils nous ont dit qu’il faut attendre», a renchéri une autre. «C’est un agent qui disait, mesdames, ne vous fatiguez pas trop refaites seulement le recensement il se peut qu’on vous donne votre argent après 3 mois. Je me demande si on est revenu à la trimestrialisation», s’est-t-elle demandé.

Les retraités accusent la CNSS d’envoyer leurs virements en retard dans les banques, ou de s’abstenir de le faire, bien qu’étant à jour dans la production des pièces de maintien de droit, notamment le certificat de vie et la fiche de contrôle physique des personnes payées par virement bancaire. «Je suis à jour et on me dit que je dois attendre le mois de mai. Je mange quoi durant toute la période de confinement ?», a déclaré un pensionné responsable d’une famille de 6 personnes. Pour lui, les retraités qui n’ont pas perçu leur droit sont des nécessiteux que la banque alimentaire devrait prendre en compte pour la fourniture des kits et bons d’achat alimentaires.

Si ces retraités du secteur privé prient le ministre des Solidarités nationales de demander à la CNSS de fournir la liste des personnes lésées pour qu’elles soient prises en compte dans la distribution de l’aide, ils invitent également la CNSS à verser les pensions en temps réel «au lieu de prétexter à chaque fois des problèmes de trésorerie». A côté d’eux, d’autres retraités de la Fonction publique crient famine. Au regard de «la misère» qu’ils perçoivent, ils disent avoir besoin de l’aide alimentaire promise par le président Ali Bongo.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Pensions : Des retraités mis à la diète – Gabon Breaking News dit :

    […] Lire la suite sur Gabon Review L’agenda N°1 des événements au Gabon […]

  2. moundounga dit :

    Bjr. La question est de savoir l’erreur est humaine combien de fois dans la vie ? il faut vite définir un seuil, parce que pour certains cela deviens un défaut majeur et préjudiciable à des innocents surtout lorsque cela touche nos vieux et nos vieilles qui ont passé des nuits blanches pour nous « faire ». Un peu de respect pour eux s’il vous plait. Amen.

  3. Ikobey dit :

    A chaque fois la même chose, quand ils ne veulent pas payer ils « inventent » un recensement.

  4. Paul Bismuth dit :

    C’est entre autres ce qui me retient d’aller travailler au Gabon. Il n’y a de sécurité nulle part. Et, semble-t-il, aucun recours possible contre ce qui sont clairement des fautes de la part de l’administration. Ailleurs on aurait pu tenter quelque action devant le juge administratif et espérer valablement obtenir gain de cause, réparation pour le préjudice subi. Chez nous la philosophie est différente. Il y règne un darwinisme social, une chienlit qui se fait inévitablement au détriment du plus faible. Pauvres Ethiopiens. Vous êtes les principaux artisans de votre condition.

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