Considéré comme un sésame pour l’emploi, le permis de conduire fait défaut à plusieurs jeunes souvent sans diplôme ni qualification. Alors que le fait de l’avoir augmenterait de 10% la probabilité de trouver un emploi et un peu plus dans le secteur des transports, le ministre en charge de l’Emploi a lancé une formation pour 150 jeunes de Lambaréné.

Quelques jeunes posant lors du lancement de la formation. © D.R.

 

Le permis de conduire est un sésame pour l’emploi, dit-on, le secteur des transports offrant plusieurs opportunités. Pour les saisir, nul besoin de diplôme. Pas d’autre qualification demandée que le permis adéquat : B, C ou D. A l’heure où le taux de chômage atteint des proportions inquiétantes, notamment chez les jeunes gabonais, d’aucuns estiment préférable de mettre des atouts du côté de ces jeunes souvent sans qualification ni diplôme. Parmi eux, Madeleine Berre, le ministre en charge l’Emploi. Elue de la commune de Lambaréné et membre du comité permanent du bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG), elle a lancé un programme de formation pour 150 jeunes pour l’obtention d’un permis de conduire.

Selon son directeur de cabinet, le ministre au fait des questions de chômage et d’employabilité a fait un diagnostic global qui révèle que la province du Moyen-Ogooué et particulièrement la commune de Lambaréné ne compte pas beaucoup d’entreprises susceptibles d’offrir de l’emploi aux jeunes. D’où cette initiative qui vise à fournir à ces derniers l’atout pouvant leur permettre d’être facilement absorbés par le marché du travail. Notamment dans la zone économique d’Ikolo, projet phare du Plan d’accélération de la transformation (PAT), présentée comme une pourvoyeuse d’emplois. «Il revient donc à chacun des jeunes associés à cette initiative, de saisir l’opportunité, aller au terme de cette formation sanctionnée par l’examen du permis de conduire», a dit le directeur de cabinet. «L’examen au permis de conduire est une porte d’entrée à la vie active», a assuré Cyrille Angoue.

Si l’on souligne que le fait d’avoir un permis de conduire augmenterait de 10% la probabilité de trouver un emploi, on signale tout aussi que ces formations seront délivrées de façon progressive à des vagues de 20 jeunes sur une période de 1 à 2 mois. «Ces jeunes venus des deux arrondissements de la commune qui, pour la plupart, ne sont pas en activité, suivront des cours de conduite théoriques et pratiques, dispensés par une auto-école spécialisée», a fait savoir Madeleine Berre. Selon les formateurs, seuls les candidats qui passeront l’examen organisé par le ministère des Transports et qui seront admis recevront leurs permis de conduire. Il n’est donc pas question d’offrir gratuitement aux jeunes, le précieux sésame.

 
GR
 

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