Par rapport à l’année précédente, les importations françaises depuis le Gabon ont bondi de 92%, en 2022. Celles-ci concernent principalement les hydrocarbures naturels, les minerais métalliques et le bois. Le solde des échanges entre les deux pays a néanmoins atteint un minimum historique.

La France a augmenté de 43% son achat d’hydrocarbures naturels au Gabon en 2022. © D.R.

 

Si en 2022 le Gabon a acheté pour 536 millions d’euros (351,6 milliards de FCFA) de biens et services à la France qui à son tour lui a acheté pour 310 millions d’euros (203,3 milliards de FCFA) de ressources naturelles, le solde des échanges entre les deux pays a atteint un minimum historique de 227 millions d’euros (148,9 milliards de FCFA), selon la Direction générale du Trésor français. Le rapport publié, jeudi 23 février, révèle pourtant que les importations françaises depuis le Gabon ont augmenté de 92% au cours de cette année.

L’administration explique cette hausse par la très forte croissance des importations d’hydrocarbures naturels et des produits des industries extractives, mais également un effet-prix causé par la hausse des cours de certains produits importés par la France. En effet, comme pour les années précédentes, en 2022, les importations françaises depuis le Gabon étaient principalement réparties entre les hydrocarbures naturels (43%), les minerais métalliques (24%) et le bois (31%).

75 millions d’euros de manganèse, en 2022

«En particulier, les importations de bois continuent de croître depuis 2019 (+12% par an en moyenne entre 2019 et 2021). Après avoir légèrement ralenti en 2020, celles-ci ont repris une croissance plus forte en 2021 et qui se poursuit en 2022 (+29%), portée par la demande en contreplaqués tropicaux des usines françaises, notamment en bois tropicaux certifiés. À noter que la demande française de bois gabonais croît plus fortement que la demande globale de bois française, conséquence du dynamisme des transformateurs/importateurs français toujours très présents au Gabon. Après avoir très fortement crû en 2021 (+158% par rapport à 2019), portées surtout par un effet-prix lié aux cours élevés du pétrole et par une reprise du volume d’importations, les importations d’hydrocarbures continuent leur augmentation sur l’année 2022 (+161%), profitant notamment des cours très élevés du pétrole sur l’année écoulée, ainsi que d’un effet volume, la France ayant eu besoin de réorienter ses importations d’hydrocarbures suite à la situation en Ukraine. Les importations de minerais métalliques, en grande majorité de manganèse, confirment également leur reprise, s’élevant à 75M€ en 2022 contre seulement 41M€ sur l’année 2021 dans son ensemble. Cette reprise est due à des volumes de production de manganèse au Gabon élevés ainsi que des prix hauts en 2022, notamment pour les alliages de manganèse (+45 à +70% au S1 2022 par rapport au S1 2021)», précise le rapport.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    N’en demeure pas moins que que la balance est déficitaire. La pauvreté c’est rien d’autre que le fait d’acheter plus qu’on en vend. Les états africain doivent comprendre qu’il doivent se battre d’arrache pied pour équilibrer la balance commerciale avec les pays occidentaux au lieu de continuer à enrichir les autres pendant que vous vous appauvrissez. La solution passera par le protectionnisme qu’à utiliser tous les pays émergent pour booster la consommation et la production locale. Il y’a des produits même dont on devait refuser l’importation pour garder nos devises. Un exemple bête, interdire l’importation des chips de pommes va forcer la production et consommation de chips a base de manioc, de taro ou de banane. Le respect ne se gagne que par la violence sur soi-même pour commencer.

Poster un commentaire