Les chauffeurs de taxis de la capitale économique sont entrés en grève générale illimitée ce 21 mars 2022, pour dénoncer les tracasseries quotidiennes qu’ils subissent de la part de la police et de la gendarmerie.

Les membres de la Fédération gabonaise des syndicats des transports assimilés en assemblée générale le 21 mars 2022 au siège provincial de la Cosyga. © Gabonreview

 

Port-Gentil s’est réveillée le 21 mars sans le moindre taxi. Les chauffeurs de taxis regroupés au sein de la Fédération gabonaise des syndicats des transports assimilés (Fegasta), ont décidé d’initier un mouvement de grève générale illimitée. « Avec le gouverneur, on s’est séparé en queue de poisson. Il n’y a pas eu d’accord, il a tapé la main sur la table et a dit la réunion est terminée. À ce niveau, c’est Libreville qui va régler ce problème. Et jusqu’à samedi nous n’allons pas travailler » a affirmé le président de la Fegasta, Albert Bernard Bongo Essono, qui fustige tout de même le fait qu’ils aient été traités comme des moins-que-rien alors qu’ils s’acquittent de leur devoir en payant toutes les taxes.

Les conducteurs de taxis de la commune de Port-Gentil, par la voix du président de la Fegasta ont fait une déclaration ce matin au siège de la Cosyga pour marquer le lancement effectif de leur grève. Au nombre des points qui constituent leurs principales revendications figurent : l’arrêt immédiat du racket et celui du certificat médical, ce document qui cristallise les débats lors des contrôles. Pour les policiers et les gendarmes, ces certificats médicaux ne doivent pas être établis par des structures sanitaires privées.

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«Trop c’est trop, on est fatigué. Nous revendiquons simplement ce qui est de droit. Nous ne refusons pas le contrôle, mais nous disons non au racket. Le certificat médical est un document qui doit être délivré par un médecin de la santé publique et doit être habilité par le ministère des Transports, ce qui est le cas. Je ne comprends pas pourquoi c’est un médecin de l’hôpital de N’tchéngué qui est le seul à le faire. Il travaille en complicité avec les policiers. Ils ne doivent rien nous imposer, ils ne sont pas l’État », a déclaré le président de la Fegasta, Albert Bernard Bongo Essono.

Selon la Fédération gabonaise des syndicats des transports assimilés, le mouvement de grève va se poursuivre jusqu’au 26 mars  si aucune solution n’est trouvée. Toutefois, les membres de la fédération sont prêts à dialoguer avec les autorités. « La grève, elle continue, il faut qu’on règle ce problème une fois pour toute. Nous sollicitons l’arbitrage, soit du président de la République soit du Premier ministre. Car il n’y a plus personne pour résoudre ce problème-là ici. Si ce n’est pas résolu ce samedi, on prolonge la grève jusqu’à samedi prochain. C’est une grève générale illimitée » a lancé le président de la Fegasta.

 
GR
 

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