Port-Gentil : L’UDB réalise un sans-faute dans le 2ᵉ arrondissement
Organisées dans le sillage de la présidentielle du 12 avril dernier, les élections législatives et locales ont confirmé la domination de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) sur l’échiquier politique national. À Port-Gentil, cette suprématie s’est particulièrement manifestée dans le 2ᵉ arrondissement, où la formation présidentielle a réalisé un sans-faute, raflant la totalité des sièges en jeu.

De gauche à droite : Patrick Barbera Isaac, Léon Ababé et Boubakar Ngouwa Guingo Mayaki, respectivement candidat aux législatives, sénatoriales et locales pour le compte de l’UDB, dans le 2e arrondissement de Port-Gentil. © D.R
Dans la capitale économique, la victoire de l’UDB résonne comme un signe d’implantation durable et de recomposition politique. Le 2ᵉ arrondissement, souvent perçu comme un baromètre de l’opinion port-gentillaise, est devenu le symbole d’une stratégie maîtrisée : celle d’un parti qui conjugue discipline interne, renouvellement des cadres et enracinement populaire.
Un ancrage confirmé et des figures émergentes
Sous la houlette de Boubakar Ngouwa Guingo Mayaki, tête de liste aux locales, l’UDB a remporté les 18 sièges de conseillers municipaux du 2ᵉ arrondissement. Dans la foulée, Patrick Barbera-Isaac a décroché le mandat de député avec plus de 60 % des suffrages exprimés. Forts de ces résultats, les dirigeants du parti ont porté leur choix sur Jean-Léon Nzé Ababé, cadre de la même circonscription, comme candidat au premier siège de sénateur de la commune (1er et 2ᵉ arrondissements).
Au regard de la configuration du collège électoral, cette désignation offre à l’UDB un avantage décisif en vue du scrutin sénatorial à venir.
Si la victoire du parti dans le 2ᵉ arrondissement ne souffre d’aucune contestation, la bataille pour la mairie centrale demeure ouverte. Plusieurs observateurs estiment que Boubakar Ngouwa Guingo Mayaki pourrait logiquement être choisi pour conduire la municipalité. Toutefois, aucune annonce officielle n’a encore été faite. Des sources internes évoquent la volonté de la direction nationale du parti de privilégier une approche équilibrée, respectueuse de la représentativité territoriale, afin de maintenir la cohésion entre les différents arrondissements de la capitale économique.
Parmi les nouveaux visages, Boubakar Ngouwa Guingo Mayaki s’impose comme une étoile montante de la scène politique port-gentillaise. Cadre de la mairie, ancien Délégué spécial du 2ᵉ arrondissement, il s’est distingué par une gestion jugée rigoureuse et pragmatique. Son profil technocratique et son enracinement local pourraient faire de lui un acteur clé de la future gouvernance municipale.
Une stratégie gagnante et une recomposition politique en marche
La percée de l’UDB dans cet arrondissement s’explique par une stratégie de terrain méticuleuse et une campagne inclusive, appuyée sur des relais multiples : société civile, syndicats, associations religieuses et acteurs du secteur privé.
Les équipes locales avaient déjà joué un rôle clé lors du référendum de novembre 2024 et de la présidentielle d’avril 2025, où le candidat du parti avait frôlé le plébiscite avec plus de 92 % des voix à Port-Gentil.
Cette dynamique participative a consolidé la légitimité des candidats et favorisé des ralliements d’anciens adversaires au second tour des législatives. Le scrutin, marqué par un climat apaisé et des félicitations publiques d’opposants battus, a été salué comme un signe de maturité politique pour la cité pétrolière.
Au-delà du 2ᵉ arrondissement, les résultats traduisent une recomposition silencieuse mais profonde du paysage politique port-gentillais. En misant sur des candidatures jeunes, issues de la société civile, l’UDB cherche à rompre avec une génération d’élus jugés trop inféodés à l’ancien système.
Cette stratégie de renouvellement s’inscrit dans la philosophie de la Ve République, centrée sur la probité, la performance et la transparence dans la gestion publique.
Reste à savoir si cette dynamique locale saura se confirmer lors des scrutins sénatoriaux et municipaux à venir, où se jouera une part essentielle de l’équilibre politique de la capitale économique du pays.

















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