La Cour criminelle pour mineurs de Port-Gentil a repris ses activités le 24 novembre, avec 16 dossiers à traiter jusqu’au 27 novembre. Cela fait trois ans que les sessions criminelles pour mineurs ne s’étaient plus tenues dans la cité pétrolière.

La Cour criminelle pour mineurs de Port-Gentil a repris ses activités le 24 novembre 2020. © Gabonreview

 

Après trois ans d’interruption, les sessions criminelles ont repris au tribunal de première instance de Port-Gentil. Au cours de la session de reprise, le 24 novembre, la première étape était consacrée à la prestation de serment des membres de la Cour. 16 dossiers vont être épluchés jusqu’au 27 novembre. Il s’agit notamment de cas de vol avec armes apparentes, tentatives de viol et viol, et coups mortels.  Au cours des premières audiences, seuls trois dossiers dits cruciaux ont été jugés.

Dans la première affaire, les faits remontent à septembre 2018. X et un de ses amis, armés d’un couteau, ont surgit devant une dénommé Love qui sortait d’un bar. Ils lui intimeront l’ordre de leur remettre son téléphone portable. Ne réagissant pas, l’inculpé a blessé la victime au bras pour l’obliger à lâcher son téléphone. Après avoir ramassé celui-ci, ils prirent la poudre d’escampette. Appréhendé, l’agresseur a finalement reconnu les faits. Il s’agit d’un détenu âgé 16 ans au moment des faits qui a été inculpé pour vol avec armes apparentes. Il a été placé sous mandat de dépôt en novembre 2018.  Deux années après, le tribunal a tranché l’affaire, il écope de 36 mois de prison. Il lui reste donc une année à purger selon le parquet.

La deuxième affaire s’est déroulée en octobre 2018. Le dénommé Mouba, âgé de 16 ans au moment des faits, avait subtilisé le téléphone de Bouro Warren en présence d’Ossa. Convaincu que tous les deux étaient des complices, la victime avait décidé de leur porter plainte pour vol, ce qui déplut à l’accusé. Il décida d’attendre la victime à la sortie de l’église où elle priait régulièrement pour lui demander des comptes. Ce qui provoqua une altercation entre les deux au cours de laquelle Ossa,  muni d’un couteau caché sous son tee-shirt, porta un coup mortel à la victime avec son arme.

Quant au dernier dossier, il remonte en juillet 2018 quand une dispute éclata entre le jeune Ali et son ami Nass. Emporté par la colère, le dernier s’empara d’une pelle et d’un chevron, et l’autre d’un pilon. Après avoir reçu un coup au visage, Ali réagira avec un coup porté sur la tête de son ami. Ce dernier, rentré chez lui avec des violents maux de tête, est transporté à l’hôpital où il trouvera la mort quelques heures plus tard. Pour ces deux dossiers, la Cour a condamné les inculpes à 25 et 28 mois de réclusion criminelle et un suivi psychologique.

 
GR
 

2 Commentaires

Poster un commentaire