Officiellement lancé le 2 octobre dernier, l’appel à contributions en vue de la préparation du Dialogue national a pris fin le 30 novembre. Pour tirer les premiers bilans, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a fait ce vendredi 1er décembre la restitution de cette phase destinée à la collecte. À date, l’on dénombre 17 245 contributions. 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, s’exprimant lors de la restitution de la phase de collecte des contributions pour les Assises nationales. © Com. Primature

 

Les préparatifs des assises nationales devant se tenir entre avril et juin 2024 ont enregistré un nouveau cap ce 1er décembre. Près de deux mois après l’appel à contributions invitant le peuple dans toutes ses composantes, Gabonaises et Gabonais de tous âges, qu’ils soient résidents dans le pays ou en expatriation, des villes ou des villages, à présenter leur diagnostic de la situation générale ou sectorielle du pays, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a présenté le bilan, indiquant que plus 17 245 contributions ont été enregistrées.

Pour cette séance de restitution, le chef du gouvernement a rappelé que lorsqu’il a été nommé par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, il a été chargé de préparer le dialogue national, de préparer ce qui va suivre après ce dialogue, c’est-à-dire la nouvelle Constitution du pays et des élections à venir. 

La feuille de route du gouvernement de la Transition prévoit en effet la tenue d’un dialogue national destiné à débattre de toutes les questions politiques, économiques et sociales susceptibles de contribuer à restaurer les institutions et notamment à la réécriture d’une nouvelle constitution. Ainsi, les données présentées par le ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mezui-Mintsa-Mi-Owono, indiquent que sur les 17 245 contributions récoltées, 15 359 ont été faites via l’application Mbova conçue par l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) du Gabon et 1886 l’ont été physiquement.  

Ces données sont répertoriées dans 50 secteurs dont l’éducation, la santé et le social et l’économie. On remarquera également que la diaspora a fait 1 486 contributions, alors que la tranche d’âge la plus contributive se situe entre 45 et 55 ans.

Murielle Minkoue Mezui-Mintsa-Mi-Owono a également fait savoir que la plus grande partie des contributions provient du Gabon, tandis que l’Estuaire est la province ayant produit le plus de propositions. Toute chose s’expliquant, selon le ministre de la Réforme des institutions, par le fait de la concentration de la population dans cette zone, mais aussi par le fait de l’accès abordable à l’internet. 

Comme on peut l’imaginer, les associations et les partis politiques ont apporté leur pierre à l’édifice. «L’appel était libre, il était ouvert. C’est un appel qui n’a pas été guidé. Comme on le voit, certains thèmes, certains domaines ont plus intéressé les gens que d’autres», a fait observer le Premier ministre.

Raymond Ndong Sima renchérit, indiquant que «globalement tout le monde a été en position de formuler un diagnostic et de déposer des propositions sur la façon dont chacun d’entre nous voit l’évolution de notre pays». «Très souvent, nous avons eu recours à des solutions qui étaient plus ou moins imposées, et par la suite, chacun s’est dit: on ne m’a pas consulté, on ne m’a pas donné l’occasion de donner mon avis», a rappelé le chef du gouvernement de la Transition, non sans dire que «nous avons maintenant pris deux mois pour demander à chacun comment il voit la situation du pays, sur chacun de ses compartiments et comment il envisage les solutions».

L’agenda de la Transition prévoit l’inventaire des problèmes identifiés et la synthèse pendant ce mois de décembre. S’en suivra la restitution en janvier 2024, si le calendrier reste en l’état, avant la poursuite des autres étapes de ce processus.

 

 
GR
 

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