Préparation du Dialogue national : Prolongations de l’appel à contributions

Malgré les 17 245 contributions enregistrées en vue des assises nationales à venir, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, à l’occasion de la restitution de la phase de collecte desdites contributions ce vendredi 1er décembre, a laissé la possibilité au ministère de la Réforme des institutions de poursuivre l’opération, notamment dans les provinces et auprès des  «femmes ou les hommes qui n’ont pas beaucoup étudié ou les populations qui sont isolées à l’intérieur du pays». L’opération s’entendra donc sur 30 jours de plus. 

Le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a annoncé 30 jours de plus pour la récolte des contributions préparant le Dialogue national. © Com. Primature

Présentant, ce vendredi 1er décembre, le bilan de la phase de collecte des contributions pour la préparation du Dialogue national, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a laissé 30 jours de plus au ministère de la Réforme des institutions pour récolter les données auprès des populations des zones reculées ou étant en incapacités de répondre seules dans le format proposé.

«Je ne suis pas sûr que ces gens-là ont été en capacité de produire ce document et pourtant, je suis convaincu qu’ils ont un point de vue», a fait savoir le chef du gouvernement.

Lancé le 2 octobre, l’appel à contributions en vue de la préparation du Dialogue national a pris fin le 30 novembre. Tirant les premiers bilans, le Premier ministre de la Transition a indiqué qu’on dénombre 17 245 contributions. Sauf que le Chef du gouvernement estime que certaines populations n’ont pas suffisamment participé. «Je considère que certaines populations n’ont pas été en capacité de produire une contribution», a-t-il constaté.

Il a, dans ce contexte, instruit le département en charge de ce dossier de se rapprocher des gouverneurs en vue de leur demander un complément d’informations sur les populations qui n’ont pas la possibilité de s’exprimer comme les intellectuels.

«Je vais demander au ministère de la Réforme de continuer à identifier les points sur lesquels il y a des désaccords sérieux entre nous, mais aussi de s’adresser aux gouverneurs, dans toutes les provinces, pour leur demander un complément d’informations sur les populations qui, elles, n’ont pas la possibilité de s’exprimer comme les intellectuels. Mais qui, pourtant, ont aussi des points de vue sur la situation du pays, sur comment nous devons envisager le pays», a déclaré le chef du gouvernement de la Transition.

Raymond Ndong Sima estime que «l’un ne doit pas que l’un empêche l’autre». «Je pense que la collecte et le complément d’informations doivent venir améliorer ce qui va se faire. Je souhaite que dans les 30 prochains jours, c’est-à-dire ce mois de décembre, pendant que les équipes qui travaillent et identifient par thèmes les points de désaccord et de convergence, qu’il y ait vis-à-vis des gouverneurs une action vers les populations les plus isolées».

Il prend en exemples «les populations autochtones qui ne vont pas beaucoup à l’école et qui ont pourtant des droits». «Il faut aussi leur demander leur avis sur la façon de voir le pays», a-t-il suggéré.

Présentant la compilation des données, le ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoue Mezui-Mintsa-Mi-Owono, a fait savoir que l’Estuaire est la province ayant produit le plus de propositions. Toute chose s’expliquant, selon le ministre de la Réforme des institutions, par le fait de la concentration de la population dans cette zone, mais aussi par le fait de l’accès abordable à l’internet.

La prolongation devrait donc permettre d’aller auprès des personnes n’ayant pas toutes les ressources nécessaires pour s’exprimer pour récolter leur avis sur l’avenir et la gestion du pays. Pendant ce temps, place à la synthèse.