En adoptant en Conseil des ministres ce 13 septembre, le projet d’ordonnance portant loi organique relative au président de la République, le gouvernement gabonais a d’office disqualifié les exilés et gabonais vivant à l’étranger qui aspirent à devenir président de la République. Le texte discriminatoire s’il est validé, n’autorise que les Gabonais ayant séjourné de façon continue dans le pays pendant au moins 6 mois et les personnes en diplomatie à se porter candidat. Il tait les velléités des Gabonais de la diaspora.

Les candidatures à l’élection présidentielle de Gabonais de l’étranger ne sont pas les bienvenues dans leur pays. © D.R.

 

Pour le moins inattendu, le gouvernement gabonais a adopté ce 13 septembre, le projet d’ordonnance portant loi organique relative au président de la République. Selon le communiqué final du Conseil des ministres, ce texte pris en application des dispositions des articles 10, 52 et 78 de la Constitution, fixe les conditions d’éligibilité au Gabon du président de la République et les incompatibilités avec cette fonction.

Si le texte prend en compte dans les conditions d’éligibilité du président de la République, les dispositions des articles 13 et 13a de la Constitution instituant un Collège chargé d’assurer l’intérim du président de la République en cas de vacance du pouvoir, d’empêchement temporaire ou définitif du titulaire, il énonce surtout des nouvelles conditions d’éligibilité du chef de l’État.

Bemvone Be Nze et Junior Bongo out

La candidature du Gabonais des États-Unis pourrait ne pas être validée. © D.R.

Selon cette ordonnance, «sont éligibles à la présidence de la République tous les gabonais des deux sexes, jouissant de leur droits civils et politiques et ayant résidé sans discontinuité sur le territoire national au moins six mois chaque année, au cours des deux dernières années précédant l’élection». La territorialité indiquée, expose le texte, se rapporte également aux gabonais en poste dans les missions diplomatiques et dans les organisations internationales dont le Gabon est membre. En clair, avec ce texte, les Gabonais de la diaspora ne sauraient prétendre au poste de président de la République.

Parmi eux, les exilés et les Gabonais en activité professionnelle autres que celles considérées par le texte, à l’extérieur du pays. Alors qu’un gabonais vivant aux États-Unis a récemment annoncé sa candidature au poste de président de la République, à 2 ans de la présidentielle, le texte tel qu’il est formulé le disqualifie lui aussi d’office en cas d’élection anticipée. Ce texte qui fait déjà jaser plus d’un, énonce également que tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité ayant exercé des responsabilités politiques ou administratives dans un autre État ne peut se porter candidat. Junior Bongo à qui plusieurs prêtent des intentions, pourrait être lui aussi, disqualifié d’office avec ce texte.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. diogene dit :

    Le disqualifié disqualificateur !

  2. jodosa dit :

    Alpha Konté du Gabon! nitrate!

  3. Lavue dit :

    Les imbéciles « élus » du PDG continuent d’exposer ouvertement le peuple à la furie et à la violence aveugle d’un régime perdu depuis décadence de son chef. Ils souhaitent que les gens se révoltent et que la tristement célèbre GR, aujourd’hui épaulée par les autres corps habillés viennent massacrer les populations si elles se soulevaient contre une telle dérive.

    Ce sont les élus PDG qui sont responsables des maux de ce pays, faut jamais l’oublier. Il suffit de s’opposer clairement à pareille bêtise pour que ALI et son clan recule. Non, tels des sujets de sa majesté, ils sont là pour applaudir et cautionner toute sorte d’abus et de violence. Que ces gens-là sachent que l’époque des papas et mamans sans instructions qui votaient « bêtement  » pour le PDG est longtemps révolu et que la nouvelle génération n’acceptera pas longtemps d’être instrumentalisée par des irresponsables qui ne pensent qu’à leurs petits intérêts éphémères.

    Quand on est sûr de ses forces on a pas besoin d’écarter des compatriotes à une élection. C’est le peuple qui décide et non les actuels détenteurs du pouvoir. Hier ils ont fait l’objet d’attaques de toute sorte pour nationalité plus que douteuse de leur champion et aujourd’hui ce sont les mêmes qui veulent nous embarquer sur le même terrain de l’exclusion à la place du peuple. C’est ça le comportement du petit nègre parvenu. Que de petites gens, bon Dieu !

    C’est d’autant plus stupide qu’ils ont pour eux le ministre de l’intérieur qui proclame toujours les résultats dans le sens connu et la tueuse GR pour tout entériner. De quoi ont-ils vraiment peur?

    Quel dommage!

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