Le 10 juillet, le président de l’Union nationale initiale (Uni) a déclaré qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle du 26 août. Paul Marie Gondjout souhaite plutôt que toute la classe politique adhère à son projet d’Alliance pour le Gabon (APG) pour préserver la cohésion nationale et préparer le pays à la troisième République. Son rêve d’un quinquennat de transition pour l’alternance politique dans le pays.

Paul Marie Gondjout. © Gabonreview (Capture d’écran)

 

Au Gabon, le nom de Paul Marie Gondjout ne s’ajoutera pas à la liste des candidats déclarés pour la présidentielle du 26 août. Le président de l’Union nationale initiale (Uni), a dit le 10 juillet avoir décidé en accord avec son parti de ne pas être candidat à cette élection. L’homme préfère donner une chance à l’Alliance politique pour le Gabon (APG), un projet politique autour duquel il espère fédérer les acteurs politiques pour l’avènement d’une troisième République au Gabon. Alors que les candidats se succèdent au Centre gabonais des élections (CGE), il rêve d’un quinquennat de transition pour l’alternance politique dans le pays.

Le Gabon malade du régime dont la durée au pouvoir est devenue un boulet

«Je ne crois pas aux élections à venir, si elles ne tiennent pas compte du souhait profond des Gabonais nous tous en un changement, et en l’absolu nécessité d’une paix et d’une cohésion sociale et nationale», a-t-il déclaré. Paul Marie Gondjout estime que le Gabon est malade de son système politique et du régime en place dont la durée au pouvoir dit-il, «est devenue un boulet qui retarde sérieusement le développement du pays et l’expose à tous les vents». Certain de ce que depuis 1993 les processus électoraux traumatisent les populations, il considère que cette année il devrait d’abord être question de tirer les leçons du passé et de réconcilier les Gabonais dans un contexte où, les contours du processus électoral actuel «ne manquent pas d’inquiéter».

«Ma responsabilité en tant que leader politique est d’interpeller et de montrer la voie de ce que je crois être bon pour le pays», a-t-il déclaré jugeant les postures actuelles des acteurs politiques inopportunes. D’un côté, dit-il, le chef de l’Etat sortant «engagé dans une course effrénée pour la conservation du pouvoir alors que la réalité de son bilan convoque à l’échec», de l’autre, «une opposition qui peine à montrer qu’elle est une réelle alternative au pouvoir en place». Entre les deux, «une forte attente des populations dont le quotidien est un combat» alors que le pouvoir clame que le Gabon est le pays le plus riche d’Afrique. «Quelle indécence !» s’est-il exclamé. Pour lui, il faut penser à préserver l’avenir du pays et la cohésion nationale menacée chaque jour.

Privilégier la transition pour l’alternance

Il juge inopportune l’annonce des élections générales deux mois avant le scrutin, et dans leur organisation, «un flou artistique» favorisant l’impréparation et le désordre. Sa vision, a-t-il fait savoir, est que les différentes forces en présence se rassemblent autour de l’APG pour construire un projet politique alternatif afin de faire évoluer la démocratie gabonaise dans l’intérêt de la paix et de la concorde nationale. «Je crois fermement en cela, que les décideurs saisissent l’opportunité de s’y engager pour le Gabon», a-t-il soutenu. Paul Marie Gondjout dit avoir partagé ce projet avec la classe politique de la majorité et de l’opposition ainsi que les responsables ecclésiaux du pays.

Sa non-participation à la présidentielle, explique-t-il, c’est «pour montrer que cette offre n’est ni ponctuelle ni un projet de campagne». Croyant que dans le contexte actuel, c’est une bonne voie pour le Gabon, il souligne qu’«elle appelle pour chacun au courage et à l’amour du pays pour s’asseoir, réfléchir et agir ensemble, trouver les voies et moyens afin de préserver la cohésion nationale et préparer le pays à la troisième République». Le rêve d’un quinquennat de transition pour l’alternance politique dans le pays.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Ce n’est pas le défunt Ali Bongo qui s’accroche au pouvoir. C’est le roitelet du Maroc qui veut tout simplement préparer son fils adoptif qui vient justement du Maroc comme lui. Ainsi, il sera don valet au Gabon. Bien sûr que le Quai d’Orsay aussi est dans ce scénario.

    Je n’arrive toujours pas à comprendre l’aveuglement du peuple Gabonais. Pitié. A Ntare Nzame. Pitié.

  2. Serge Makaya dit :

    Le flou artistique a toujours été le jeu des Bongo depuis leur arrivé à la tête du Gabon avec le soutien du Quai d’Orsay. Et aussi désormais avec le soutien du ridicule roitelet du Maroc qui quitte son pays pour venir se prélasser au Gabon. Pitié. A Ntare Nzame.

    Le flou artistique veut aussi dire que les jeux sont faits. Nous aurons ENCORE pour quelques années la même famille de merdes à la tête d’un des pays les plus riches d’Afrique. Et avec autant de richesses naturelles, le Gabon (ou plutôt ces prédateurs à la tête du pays) n’arrivent par à satisfaire une population de moins de 3 millions d’habitants.

    Maganga Moussavou à une précédente élection présidentielle, qualifiait le peuple Gabonais de peuple indolent. Tant que ce peuple restera ainsi, on lui volera toutes ses richesses.

    Je tiens à vous rappeler que notre pays est 1000 fois plus riche naturellement que la France et le Maroc. Ce sont eux qui bénéficient de nos richesses, pas du tout notre peuple, esclaves plutôt de ces étrangers dans son propre pays.

    J’ai maintes fois attiré votre attention sur le fait que c’est devenu vraiment INUTILE de se lancer ENCORE dans une élection présidentielle qui ne sera qu’une nouvelle mascarade. Et qu’il faut plutôt aux fils et filles de ce pays de s’asseoir et de réfléchir VRAIMENT à l’avenir de notre pays tant convoité par tous ces étrangers. Comprenne qui voudra.

    Serge Makaya.

  3. Rembourakinda dit :

    Le problème est simple, le prochain quinquennat sera un quinquennat de transition s’il est gagné par l’opposition. Pour gagner l’opposition véritable doit présenter un candidat unique. Le PDG ne peut pas gagner une élection au Gabon, donc mettez-vous d’accord, mettez vos egos en bandoulière, l’heure est grave. Dans le cas contraire vous serez tous comptables de la situation future du pays. Diboti.

    • Julien dit :

      Mais la présidentielle est ficelé d’avance. L’actuel pouvoir et ses avatars connaissent déjà les résultats et la suite à donner. Je suis d’avis avec Mr Serge Makaya qui fait savoir qu’Ali Bongo prépare en réalité son fils adoptif Nourredine Bongo avec le soutien du roi du Maroc et de son épouse. C’est le scénario le plus probable. Ali Bongo passera comme Président. Et il fera nommer son fils adoptif Nourredine Vice président de la République pour qu’il puisse le succéder. Ainsi va se poursuivre la dynastie Bongo.

      Je ne comprends toujours pas pourquoi les Gabonais ne voient pas ce plan diabolique qui se profile à l’horizon. Pitre.

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