À quelques jours du scrutin présidentiel du 26 août, des organisations de la société civile gabonaise ont adressé un mémorandum à l’ONU et autres institutions internationales, exprimant de vives craintes de violences et réclamant l’envoi urgent d’observateurs étrangers.

La société civile gabonaise affirme redouter un «carnage» et de nouvelles violences meurtrières comme lors de la présidentielle de 2016. © GabonReview (montage)

 

Dans un mémorandum alarmiste adressé, le 22 août, à l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et d’autres organisations internationales, le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance (ROLBG), le Consortium des organisations de la société civile pour la transparence électorale et la démocratie au Gabon (Coted Gabon) et des citoyens gabonais membres de la diaspora et de la société civile gabonaise affirment redouter un «carnage» et de nouvelles violences meurtrières comme lors de la présidentielle de 2016.

Pour étayer leurs craintes, ils pointent plusieurs «indicateurs alarmants», citant notamment les récentes déclarations du procureur de Libreville, qui a agité la menace de lourdes peines de prison à l’encontre des manifestants et pour toute critique des forces de l’ordre durant la campagne électorale. Il a brandit jusqu’à 5 ans de prison pour participation à des attroupements, diffusion de «fausses nouvelles», incitation à la désobéissance civile, ou encore rébellion, dans le contexte des tensions politiques avant la présidentielle gabonaise.

Les ONG dénoncent également une «militarisation» croissante du Gabon, soulignant le recrutement cette année de 1000 militaires supplémentaires, ainsi que l’interdiction des départs à la retraite dans l’armée avant le scrutin. Elles rapportent aussi des attaques visant des candidats de l’opposition lors de meetings électoraux dans l’intérieur du pays, à l’instar de ce qui est arrivé à Barro Chambrier le 23 juillet dernier, pour empêcher la tenue de sa causerie politique à Franceville.

Le mémorandum épingle par ailleurs le manque d’indépendance supposé de la Commission électorale, le Centre gabonais des élections (CGE), et de la Cour constitutionnelle, dirigée par l’ex-maîtresse du père d’Ali Bongo. Il pointe aussi la suppression de bureaux de vote à l’étranger, qui priverait de nombreux expatriés gabonais de leur droit de vote.

Face à ce tableau préoccupant, les ONG en appellent solennellement aux institutions internationales afin qu’elles envoient d’urgence des observateurs électoraux, et ce dès maintenant, pour prévenir les risques de dérive lors du scrutin présidentiel gabonais. Leur présence est vue comme un rempart indispensable pour garantir des élections «libres, crédibles et transparentes» se déroulant dans un «climat apaisé» et surtout «sans mort d’homme».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MESSOWOMEKEWO dit :

    ARRËTONS de pleunicher, ces organisations internationales ne feront rien pour nous, nous devons compter sur nous_mêmes.L’UNOCA a plusieurs fois été alertée, ils ne font rien, en langage diplomatique celà signifie, débrouillez vous .
    Tenons le coup, il y aura quelques difficultés, c’est maintenant ou jamais…

  2. Benyves dit :

    Disposant des services des renseignements dans nos pays.ils disposent suffisamment d outils pour prévenir et sanctionner avant le pire.
    Mais ces outils servent à prévenir leurs populations afin qu’elles prennent des dispositions d évacuer avant les jours sombres. Nous voulons la paix et l émergence de notre pays. Nous voulons d un Gabon fort et de partage. Nous voulons le bien être du peuple Africains. Celui que pie plusieurs pays membre de vos organisations aux détriment des autochtones. Pour ces raisons votre silence vaut de l or

Poster un commentaire