Les détenues de la prison centrale Libreville sont en grève pour dénoncer leurs conditions carcérales. Elles ont souhaité rencontrer le ministre de la Justice qui a plutôt reçu en urgence l’administration pénitentiaire. Erlyne Antonela Ndembet a ordonné leur transfert dans un mois dans un nouveau quartier. Elles bénéficieront également d’une couverture de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale.

Erlyne Antonela Ndembet épse Damas, s’exprimant à l’issue de la rencontre tenue à huis clos. © D.R.

 

Se disant victimes de maltraitance du fait de leur statut, les détenues de la prison centrale de Libreville observent depuis une semaine un mouvement d’humeur. Entre refus de croiser les matons et grève de la faim, elles ont souhaité rencontrer le ministre de la Justice pour dénoncer cette situation. Si cette sollicitation n’a pas encore reçu une suite favorable, le ministre de la Justice a reçu le 3 décembre la hiérarchie du pénitencier. «Elles revendiquent certaines situations. Notamment, le fait de ne pas être toutes à la CNAMGS, le fait de ne pas manger de manière variée, etc.», a indiqué Erlyne Antonela Ndembet épse Damas.

«S’agissant de la CNAMGS, nous allons saisir les Affaires sociales afin de nous accompagner dans l’immatriculation de certaines femmes», a fait savoir le ministre de la Justice selon qui, il s’agira en réalité de globaliser toutes les situations pour trouver des solutions concrètes et durables. «Nous avons fait le point sur toute la détention même celle des hommes. Nous savons exactement ce qui va et ce qui ne va pas», a affirmé Erlyne Antonela Ndembet. Le Gabon, assure-t-elle, s’est engagé au respect des droits de l’Homme. «C’est pourquoi nous sommes dans une optique de réfection de toutes les prisons au Gabon», a-t-elle dit. Alors que les quelques 102 détenues de la prison centrale de Libreville dénoncent une surpopulation carcérale, elle a indiqué qu’elles seront transférées dans un nouveau quartier.

Transfert dans un mois

Instantané de la rencontre avec l’administration pénitentiaire. © D.R.

«Dans un mois environ, les femmes vont déménager de leur quartier», a-t-elle annoncé. «Nous avons construit un nouveau quartier dans lequel il y aura toutes les commodités pour que les droits de l’Homme puissent être respectés», a-t-elle expliqué. A en croire son propos, le gouvernement gabonais a lancé un processus de réfection de toutes les prisons du pays pour répondre de façon globale, à ce problème de surpopulation carcérale. «Nous avons commencé par celle de Libreville qui est pratiquement terminée, nous nous acheminons vers la réfection de toutes les prisons du Gabon», a-t-elle affirmé.

Dans la démarche de respect des droits de l’Homme, a exposé Erlyne Antonela Ndembet, le Gabon a tout aussi une politique de réinsertion des prisonniers. «Nous avons compris que le milieu carcéral ne permettait pas de se réinsérer dans la société alors qu’à partir du moment où les personnes ont déjà accompli leurs peines, il faut qu’à l’issue de celles-ci, elles puissent être réinsérées dans la société», sans donner plus de détails sur cette politique de réinsertion. «La bonne nouvelle c’est que les détenus sont conscients des efforts que nous faisons», s’est réjoui la Garde des Sceaux qui recevait le commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, le général de division, Jean Germain Effayong Onong et l’ensemble de ses collaborateurs.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Vous êtes TROP BÊTES. Si l’état voulait se faire de l’argent et PLUS, les prisons auraient des occasions pour se faire de l’argent avec une main d’oeuvre GRATUITE. Il suffirait pour cela de créer des prisons spécialisées en fabrication de ceci ou cela. Sans oublier qu’il faudra quand même bien traiter nos prisonniers.

    Mais vous n’avez aucune bonne idée, parce que vous êtes un régime de VOYOUS. A Ntare Nzame !!! Pitié de de vous.

  2. mouatène dit :

    quelle aubaine !!!! les pauvres !!! ils viennent de bénéficier de logements neufs !!! ce qui veut dire que le « gouvernement » est là pour améliorer la situation du « peuple ».

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