Quatre jours après son report, le procès de Brice Laccruche Alihanga, poursuivi pour obtention frauduleuse de documents administratifs, s’est tenu lieu le 3 mai à Libreville. Le dossier n’a pas été examiné dans le fond du fait des demandes des avocats de la défense ayant, entre autres, porté sur la compétence du tribunal à traiter l’affaire. Le dossier a été renvoyé devant la Cour d’appel, saisie par les avocats de la défense au sortir de l’audience. 

Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet du président de la République, était le 3 mai devant le tribunal correctionnel de Libreville (image d’archive). © D.R.

 

Reporté le 29 avril dernier à la demande des avocats de la défense, le procès de Brice Laccruche Alihanga s’est tenu ce 3 mai devant le tribunal correctionnel de Libreville. Vêtu d’un costume noir col Mao, comme à son habitude, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, introduit dans la salle d’audience sous forte escorte d’agents du Groupe d’actions spéciales encagoulés, devrait répondre de l’accusation d’obtention frauduleuse de documents administratifs.

Mais avant l’ouverture des débats de fond, maitres Anges Kevin Nzigou, Jean-Paul Moumbembe et Iréné Mezui ont soulevé quatre demandes à l’endroit du tribunal. Affirmant s’être appuyés sur le rapport de l’enquête préliminaire disculpant leur client, les avocats ont soulevé la question de l’irrecevabilité du dossier, la compétence du tribunal à traiter de l’affaire et la comparution des magistrats ayant signé et délivré les documents pour lesquels est poursuivi Brice Laccruche Alihanga.

Après s’être retiré pendant près d’une heure pour statuer sur les questions, le tribunal a rejeté toutes les demandes des avocats de la défense, avant de programmer l’audience pour le lendemain. Malheureusement, le tribunal s’est vu dessaisir du dossier par les avocats de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo. Voulant faire aboutir leur démarche en usant de toutes les voix de justice, les avocats de Brice Laccruche ont fait appel au sortir de l’audience.

Au regard de la tournure prise dans l’examen du dossier, Brice Laccruche Alihanga est parti pour passer plusieurs mois en prison vu que l’affaire ne sera pas traitée dans les prochains jours par la Cour d’appel. Déterminés à user de toutes les voies de recours, les avocats ont promis de porter l’affaire jusqu’au niveau de la Cour de Cassation.

Littéralement arrogant à l’endroit des magistrats

Connu pour son arrogance, notamment marquée par le passé à travers son célèbre slogan «Qui boude Bouge !», Brice Laccruche n’a pas manqué l’occasion de tourner en dérision les magistrats devant lesquels il comparaissait. Debout devant la barre, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo a esquissé un sourire narquois avant d’applaudir le président du tribunal après que ce dernier s’est prononcé sur les demandes des avocats.

Cette attitude n’a pas manqué d’irriter le président tribunal. Sur un ton ferme, le magistrat a menacé Brice Laccruche Alihanga de le juger et condamner sur le champ pour outrage à magistrat, conformément aux dispositions du code de procédure pénale, avant de se résoudre à lever la séance.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. ULIS dit :

    A QUAND LE PROCÈS DE PASCALINE BONGO, DE FRÉDÉRIC BONGO, DES ASSELE ET AUTRES BONGOISTES… ARRÊTEZ AVEC CE PETIT FRANÇAIS QU’EST BRICE FARGEON ALLIHANGA. CE QU’IL A EU A VOLER N’EST QU’UNE GOUTTE D’EAU DEVANT LES MILLIARDS DÉTOURNÉS PAR LES BONGOS – SASSOU – VALENTIN…

    SI L’AMBASSADE DE FRANCE VEUT VRAIMENT UN NOUVEAU DÉPART AU GABON, QU’IL SACHE QUE CELA SE FERA SANS AUCUN BONGO. PLACEZ NOUS JEAN PING. C’EST NOTRE CHOIX : celui du peuple GABONAIS. Pour une fois, nous vous en supplions, respectez le chois du PEUPLE GABONAIS.

  2. Lavue dit :

    PING c’est du passé. Faut vous débloquer les méninges et imaginer autre chose, comment va-t-on vous l’expliquer? PING est un BONGO dans la rancune, dans les règlements de compte, faut jamais l’oublier. Quand on a les enfants avec une femme, ça reste la famille à cause des enfants, c’est comme ça chez nous les Bantous. Les BONGO ne feront jamais du mal aux PING et les PING ne feront pas de mal aux BONGO. C’est comme ça , tant pis pour les naïfs qui ne comprennent pas la société bantoue.
    Faut se projeter vers d’autres voies, le pays regorge des hommes et femmes de valeur. Faut prendre le temps de les observer et de les écouter. Mais les PING, les bras cassés comme les NDEMEZO’O, les MAGANGA-MOUSSAVOU faut les oublier.
    Je ne soutiens pas le handicapé, et très sévèrement fatigué qu’est ALI BONGO. En disant cela, je veux simplement qu’on se donne de réelles chances pour 2023, et je ne pense pas que PING de cette année-là sera le même que celui de 2016. PING doit penser à soutenir un jeune qui mettrait en mal les plans adverses avec les baby-BONGO (Nourredine, Junoir) qu’on nous annonce à la tête du pays ou la poursuite avec l’hémiplégique, mi- aveugle et muet de ce qui reste d’ALI BONGO. Une situation qui déshonore un pays qui dispose de Cadres hautement valables pour conduire le pays.

    Merci

  3. Prince dit :

    Lavue 2023?dites vous ?on prend les mêmes et on recommence
    Quand comprendrons nous Gabonais que c’est pas par des élections qu’on va chassé les Bongo du pouvoir ? Non depuis 1990 le pdg n’a gagné aucune élection présidentielle mais les Bongo sont toujours là vous pensez que 2023 va changer quoi ? Franchement ? Ils contrôlent la canap la cours constitutionnel l’armée les médias et autres de plus les caisses de l’etat .dans ces conditions dites moi un peut comment l’opposition peut remporter une élection?non le Gabon est juteux très très juteux pour que ses Bongo venu d’ailleurs passe la main il faut changer de stratège, les élections ont montré suffisamment leur limites

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