Contrairement à l’accusation qui requiert 15 et 5 ans de réclusion ferme à leurs clients, les avocats de la défense, Me Anges Kevin Nzigou et Carole Moussavou, qui plaidaient ce mardi 26 juillet devant la cour criminelle spécialisée, ont requis l’acquittement au bénéfice de Ike Ngouoni et Sandy Ntsame Obame accusés entre autres de détournement de fonds publics.

Ike Ngouoni et Sandy Ntsame, le 26 juillet 2022. © Gabonreview

 

Réaffirmant que les fonds alloués au porte-parole de la présidence de la République durant l’exercice de ses fonctions (entre 150 et 350 millions de FCFA par mois) n’étaient en rien issus des comptes publics, pas plus que ceux-ci ont été détournés de leur but initial : le financement de la communication présidentielle, les avocats de la défense ont requis ce mardi 26 juillet l’acquittement de leurs deux clients. Me Anges Kevin Nzigou et Me Carole Moussavou en appellent à «l’humanité» des membres de la cour criminelle spécialisée.

«Les fonds supposément détournés à la présidence de la République ne sont en rien des fonds issus des comptes publics, mais d’un compte personnel, donc privé, du chef de l’État. Un compte domicilié à BGFIBank et dont le gestionnaire était Yann Franck Koubje, actuel directeur général de la Comptabilité publique, qui n’a jamais été entendu dans cette affaire», a réaffirmé Me Nzigou.

«S’il y a eu détournement de fonds publics, ce que nous contestons fermement, c’est au ministère public de nous apporter les preuves, factures à l’appui», a renchéri Me Moussavou, non sans soupçonner la cour d’avoir scellé le sort de ses clients.

Contre Ike Ngouoni, le ministère public requiert 15 ans de réclusion criminelle, 50 millions de FCFA d’amende et 6 milliards de FCFA de dommages et intérêts. À l’encontre de Sandy Ntsame Obame, 10 ans, dont 5 avec sursis et 25 millions de FCFA d’amende.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire