La hausse des prix alimentaire est d'autant plus sensible auprès des population pauvres ou fragilisées

Les prix des denrées alimentaires dans le monde ont flambé de 4,4% en 2011, un record historique depuis la création de l’observatoire des prix en 2006 avec un prix moyen du panier à 135,21 euros. Pour comparaison, au cours de l’année 2010, la hausse avait été de 0,19%/.

Selon l’Observatoire annuel des prix de Familles rurales, jamais une telle hausse n’avait été enregistrée sur le panier de la ménagère, qui comprend 35 produits de consommation courante. Elle atteint en 2011, 4,4%. Un record historique depuis la création de l’observatoire des prix en 2006. Cette situation concerne particulièrement les boissons chaudes, les confitures, les produits laitiers et les œufs.

«Si certaines hausses s’expliquent par la flambée des prix des matières premières, toutes n’y sont pas imputables», insiste le président de Familles rurales, Thierry Damien. Il a réaffirmé sa demande de transparence dans l’élaboration des prix tout au long de la chaîne de valeur ajoutée. Les relevés de l’étude ne permettent pas de connaître à qui profite le plus ces hausses.

En moyenne sur l’année, le prix du panier s’élevait à 135,21 euros en 2011, contre 133,19 euros en 2010, ce qui représente une augmentation de 1,5 %. Dans le contexte économique actuel, Thierry Damien est inquiet pour les familles dont le budget est réduit par diverses hausses (produits alimentaires, carburant, gaz…). «Le budget alimentaire est trop souvent une variable d’ajustement pour les familles», a-t-il regretté.

Une forte baisse des prix en décembre selon-la FAO

Bien qu’ayant connu la plus forte hausse de l’histoire de l’Observatoire des prix, l’année 2011 a, au cours de son mois de décembre, enregistré un recul de 2,4% soit cinq points de moins par rapport à novembre sur les prix des produits alimentaires. Selon l’indice FAO des prix des produits alimentaires, publié le 12 janvier 2012, ce recul s’explique par les «fortes baisses des cours internationaux des céréales, du sucre et des huiles dues aux récoltes exceptionnelles de 2011, ainsi qu’au ralentissement de la demande et au raffermissement du dollar».

La plupart des denrées est concernée par ce recul. Cependant, indique la FAO, «si les prix ont baissé de façon constante au deuxième semestre, l’indice avoisinait les 228 points en 2011». C’est la plus haute moyenne depuis que la FAO a commencé à mesurer les prix des produits alimentaires mondiaux en 1990. Le précédent record de 200 points datait de 2008. Il est toutefois difficile de savoir si cette baisse s’inscrit dans la durée. «Les cours internationaux de nombreux produits alimentaires ont baissé ces derniers mois, mais compte tenu du climat d’incertitude lié à l’économie mondiale et aux marchés des devises et de l’énergie, les perspectives sont imprévisibles», souligne Abdolreza Abbassian, économiste et spécialiste des céréales à la FAO.

Dans son panel, l’association compare les prix par type de magasins (hyper, supermarchés, magasins de proximité et hard-discount), mais aussi par type de produits (marques nationales, marques de distributeurs, premiers prix). Sur la période 2006-2011, la tendance est à la hausse, excepté deux légères diminutions en 2007 et 2010. Le panel moyen est passé de 129,69 euros en 2006 à 135,21 en 2011, soit une augmentation de 5,52 euros (+4,3 %) en cinq ans.

 
GR
 

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