Le Syndicat libre des transporteurs terrestre du Gabon a exprimé son ras-le-bol, le 30 mars à Libreville, face au racket en cette période de crise du Coronavirus. «Trop c’est trop, nous voulons que ça s’arrête», a exigé Jean-Robert Menie, leader du Syltteg.

Jean-Robert Menie dénonçant le racket dont sont victimes les transporteurs terrestres, le 30 mars 2020 à Libreville. © Capture d’écran / Gabon 1ère

 

En cette période de crise du Coronavirus, où populations et opérateurs économiques sont appelés à faire des sacrifices, les transporteurs déplorent la recrudescence du racket. Le 30 mars à Libreville, le Syndicat libre des transporteurs terrestre du Gabon (Syltteg) a organisé une pause de protestation pour interpeller le gouvernement.

«Nous avons respecté les mesures barrières du gouvernement, nous avons fait notre part de sacrifice. Le nombre de clients dans les transports est respecté, les chauffeurs portent des gants et des masques, les prix sont restés les mêmes… mais il se trouve qu’aujourd’hui, les policiers n’arrêtent pas de prendre 1000 francs à chaque poste de contrôle», a déclaré le président du Syltteg sur Gabon 1re.

Vu les contrecoups causés par le Coronavirus, Jean-Robert Menie a souhaité que le racket cesse. «Les recettes ont chuté et à la limite, nous faisons même dans du social. La Direction générale des Transports terrestres prend des décisions unilatérales, nous avons une police qui ne veut pas tenir compte de la situation exceptionnelle du moment… trop c’est trop, nous voulons que ça s’arrête», a affirmé le leader du Syltteg.

Toutefois, il n’est pas rare de trouver à Libreville, des transporteurs non en règles. Cela justifie-t-il les 1000 francs prélevés par les forces de l’ordre, en lieu et place d’amendes en bonne et due forme ? Visiblement des nuages sombres s’amoncèlent au-dessus des transports terrestres, en cette période déjà. Pour éviter une paralysie de ce secteur d’activités, la Direction générale des transports terrestres (DGTT) a appelé toutes les parties à s’asseoir autour d’une même table.

«Il faut qu’on s’asseye ensemble, les transporteurs et l’administration, pour trouver des solutions, repenser les mesures qui ont été prises», a conseillé la directrice générale adjoint de la DGTT. «Et à ce moment-là, la hiérarchie prendra les mesures qui s’imposent. La porte n’est pas fermée à la concertation», a souligné Pierrette Oyane.

 
GR
 

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