Le Mouvement du 23 mars (M23), qui s’est emparé de Goma ainsi que de la ville de Sake, limitrophe du Rwanda, pourrait accepter de quitter la capitale de la province du Nord-Kivu à l’issue de négociations réclamées par les rebelles au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC). Toutefois il menace de poursuivre son chemin à Bukavu avant de descendre à Kinshasa, si le président congolais Joseph Kabila n’ouvrait pas les négociations.

Le colonel Sultani Makenga (au centre), l’un des chefs du mouvement M23, sur une colline dans l'est de la RD Congo, en juillet 2012. © 2012 AP Images

Le colonel Sultani Makenga (au centre), l’un des chefs du M23, sur une colline dans l’est de la RD Congo, en juillet 2012. © AP Images

Les membres du mouvement du 23 mars, se disent disposés à discuter avec le gouvernement de la République démocratique du Congo pour trouver ensemble des solutions pour le rétablissement de la paix dans le pays. Selon ces derniers, au cours des négociations demandées, les possibilités de quitter Goma pourront être étudiées. Mais cela ne doit pas être assimilé à une exigence du sommet de Kampala conditionnée par un délai.

Des milliers de Congolais fuient la ville de Sake, le 22 novembre 2012. Les rebelles du M23 sont accusés de nombreuses exactions et de viols partout où ils passent - © D.R.

Des milliers de Congolais fuient la ville de Sake, le 22 novembre 2012. Les rebelles du M23 sont accusés de nombreuses exactions et de viols partout où ils passent – © D.R.

Dans un entretien à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, le chef militaire de la rébellion congolaise du M23, Sultani Makenga, a indiqué que, «quitter Goma n’est pas un problème». «Au départ, nous ne voulions même pas prendre la ville. Nous sommes ici parce que le gouvernement nous a cherchés. Si c’est ce qui peut amener la paix au Congo, le M23 pourrait accepter de quitter Goma», a-t-il déclaré.

Appelé à libérer cette zone au plus tard le 27 novembre prochain, le chef militaire du M23 a affirmé «cette date ne nous engage pas».

C’est sans surprise que le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, a porté un démenti son intention de quitter Goma avant l’ouverture de négociations dans une interview publiée le 26 novembre 2012 par le quotidien français Le Figaro. «Nous ne quitterons pas Goma. Au contraire, nous allons restaurer la sécurité et l’autorité sur la ville et sa région. Nous ne lâchons rien et nous attendons de voir si Joseph Kabila entend nos revendications», a-t-il précisé.

Le M23 est composé d’anciens rebelles ayant intégré l’armée en 2009. Ils se sont mutinés en avril, arguant du fait que Kinshasa n’avait pas pleinement appliqué les accords de paix du 23 mars 2009, et ils combattent depuis l’armée régulière dans l’est du pays avec le soutien, selon de nombreux experts de l’Onu, du Rwanda et de l’Ouganda voisins. Kigali et Kampala nient aider la rébellion.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Encore eux dit :

    La situation dans l’Est de la RDC est terrible! l’Union Africain devrait tout faire pour mettre in terme à cette tragédie!

    Si des pays tiers ont une responsabilité dans ce conflit en soutenant militairement le M23, un avertissement avec menace d’intervention militaire de certains pays Africains (Afrique du Sud, Angola et Nigeria) devrait être une solution!

  2. elvis essono dit :

    les tueries qui persistent dans l’est de la rdc devraient etre au centre des problemes de l’union africaine afin de remédier à cette situation devastatrice humanitaire et le plutot sera le mieux por éviter davantage plus des pertes humaines

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