Comme à chaque mi-janvier depuis 1967, Wetlands International a lancé le week-end dernier sa grande campagne annuelle de denombrement d’oiseaux d’eau. Le Gabon a participé à cette opération mondiale qui mobilise près de 150 000 personnes dans 180 pays.

Le parc national d’Akanda, au Gabon dédié à l’observation des oiseaux. © ANPN

 

L’organisation mondiale Wetlands international, dédiée à la conservation et à la restauration des zones humides, a lancé du 15 au16 janvier, en collaboration avec la Ligue de protection des oiseaux, la campagne annuelle de comptage des oiseaux d’eau, l’un des plus importants programmes de sciences participatives à travers le monde. Le Gabon a participé à cette opération à travers le parc national d’Akanda, dédié à l’observation des oiseaux.

«Le parc national d’Akanda, connu pour abriter les plus fortes populations d’oiseaux d’eau migratrices en Afrique centrale, le parc national de Pongara et le cap Lopez, sont les zones qui sont retenues chaque année pour effectuer le comptage. Chaque année au Gabon, nous pouvons recenser entre 3000 et 6000 individus pour une centaine d’espèces environ», a confié le coordonnateur du dénombrement des oiseaux au Gabon, Gabin Nzamba, relayé par nos confrères de RFI.

Le but de l’opération est de déterminer les effectifs et la répartition de ces oiseaux, mais aussi identifier les zones humides dans lesquelles ils vivent et qu’il faut impérativement conserver. Les oiseaux d’eau sont un élément clé des écosystèmes des zones humides. Leur présence, leur nombre et leurs installations sur un site déterminent la santé et la qualité du milieu. Ils sont également révélateurs du changement climatique et des pollutions. C’est ainsi que l’on constate le passage ou l’installation de nouvelles espèces.

Le Parc National d’Akanda est un arrêt technique obligatoire pour les oiseaux migrateurs, à l’image de la frégate aigle-de-mer (Fregata aquila), du goéland dominicain (Larus dominicanus) et de la mouette rieuse (Larus ridibundus) qui, selon les saisons, partent de l’hémisphère sud pour le nord et vice versa.

Au mois de septembre, près de 40 000 oiseaux migrateurs passent par le Parc, en particulier dans la partie nord-ouest qui est la zone d’observation des oiseaux. Au niveau des embouchures, les sternes ou hirondelles, le bécasseau minute (Calidris minuta), le pluvier argenté (Pluvialis squatarola), l’apalis à gorge jaune (Apalis flavida) endémique, le gonolek à ventre blanc (Laniarius bicolor) et le balbuzard pêcheur sont observables en toutes saisons. Ces oiseaux, en dehors des petits poissons qu’ils pêchent dans la mer, sont attirés par les bandes de crabes qui se déplacent à perte de vue le long des plages. « Il y a une vingtaine d’années, le Gabon ne recensait plus du tout la présence du pélican blanc. Nous observons chaque année de plus en plus de pélicans blancs au Gabon. Récemment, nous avons découvert la barge à queue noire et d’autres comme le courlis cendré », a déclaré Gabin Nzamba.

Depuis vingt ans, le comptage d’oiseaux est effectué au Gabon par des ornithologues amateurs et des professionnels de l’environnement passionnés. Réunis au sein d’un réseau national des compteurs d’oiseaux, ils travaillent sur la région côtière.

 
GR
 

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