Réagissant à la proclamation de la réélection d’Ali Bongo par la Cour constitutionnelle, l’éditorialiste, chroniqueur à RFI, a estimé que cette décision exprime un manque de courage de la part des juges.

Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI. © Youtube

Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI. © Youtube


 
En rejetant dans le fond la requête de Jean Ping, pour faute de preuves, afin de permettre à Ali Bongo de rempiler à la tête du pays, les juges constitutionnels gabonais ont refusé de faire l’histoire. C’est en tout cas la déduction de Jean-Baptiste Placca, intervenant le 24 septembre courant dans le cadre de sa chronique hebdomadaire sur Radio France internationale (RFI). «Pour faire l’histoire, il faut des hommes et des femmes de courage capables, ne serait-ce qu’un instant dans leur vie, de faire preuve d’une hardiesse héroïque», a-t-il indiqué, avant de rappeler que «ce n’est pas exactement ce qu’il s’est produit cette nuit (23 septembre 2016) à Libreville».
Pour Jean-Baptiste Placca, «le courage était si peu présent que les membres de la Cour constitutionnelle, avant même de rendre leur arrêt, se sont fendus d’un message (…) à l’endroit des Gabonais, pour leur dire qu’ils avaient repéré ceux qui parmi eux voudraient éventuellement s’en prendre à eux ou à leurs familles». Des «menaces à mots à peine couverts» qui, selon lui, n’ont pas manqué de jeter un doute sur la qualité du jugement rendu par la Cour. Alors que la liberté et l’impartialité des juges constitutionnels gabonais reste plus que jamais une question à élucider, le chroniqueur comprend mal «la gymnastique» de la Cour, dont le seul objectif a semblé être de «sauver les apparences». Sinon, de quoi procède le fait d’avoir choisi de retenir les contestations du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), n’ayant déposé aucun recours, plutôt que le recomptage des résultats du Haut-Ogooué demandé par Jean Ping ?
«L’histoire, a conclue l’éditorialiste, s’écrira une autre fois, lorsque les Gabonais auront décidé qu’il est vraiment temps de passer à autre chose.»
 

 
GR
 

23 Commentaires

  1. Mr PLACCA, l’objectif était de faire gagner Ali, à tout prix, par tricherie ou autre moyen. On a annulé certains bureaux de vote de Libreville, alors que ces bureaux avaient ete pris en compte quand la CENAP avait proclamé les resultats. Ce qui est sur c que, si Ping navait pas fait le recours, cette annulation, n’aurait pas ete faite. Donc, il fallait faire semblant tout en gardant lobjectif qui etait celui de faire gagner Ali par la tricherie

  2. Réélection d’Ali Bongo : «Les juges ont manqué de courage», selon Jean-Baptiste Placca - Latest Africa News, Breaking News, Hot and Daily News dit :

    […] Source link […]

  3. Rtg1 dit :

    Jean Ping, pour un « pays parallèle » ?
    Au cours de son allocution tenue à son domicile le 24 septembre dernier, soit quelques heures après la décision de la Cour constitutionnelle qui a confirmé l’élection d’Ali Bongo avec un score de 50,66 % des suffrages alors que la compilation de l’ensemble des procès-verbaux donnait Jean Ping vainqueur avec 51,17%. Ce dernier qui se dit « président élu » entend «aller jusqu’au bout » pour « pour défendre votre vote, et votre souveraineté ».
    Jean Ping, devant des milliers de personnes venus l’écouter a précisé « La menace, dans cette instabilité, d’un pays parallèle avec son cortège de dangers ». Qu’entend-t-il par « pays parallèle » ? S’agit-il d’un Etat avec ses institutions ? Notamment, un exécutif avec la nomination d’un gouvernement, un législatif et un judiciaire parallèle ? Par cette affirmation, l’ancien président de la commission de l’Union africaine entend-t-il emboîter le pas de ses prédécesseurs, Père Paul Mba Abessolo en 1993 et André Mba Obame en 2012 ?
    En 1993, Père Paul Mba Abessolo avait au lendemain de l’annonce des résultats par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Antoine Mboumbou Miyakou, nommé un gouvernement. L’opposant revendiquait la victoire de cette présidentielle. Omar Bongo à l’époque avait réprimé avec la dernière énergie les manifestations qui s’en étaient suivies entraînant l’assaut du quartier général du président du Rassemblement national des bûcherons (RNB) et le bombardement de la célèbre radio de l’époque “ Radio Liberté “.
    Ces événements s’étaient soldés par les accords de Paris et une modification de la Constitution, puis des législatives qui avait d’ailleurs vu l’arrivé à l’assemblée nationale de nombreux leaders de l’opposition de l’époque tel que Pierre Mamboundou.
    En 2012, rentré de Paris, André Mba Obame qui n’avait pas cessé de revendiquer la victoire à la présidentielle du 30 août 2009, avait fini, le 25 janvier 2012 par nommer lui aussi un gouvernement alternatif après sa prestation de serment. En répression, le gouvernement avait décrété la dissolution de sa formation politique, l’Union nationale dont il était le Secrétaire exécutif. S’en est suivi, la suspension des salaires de l’ensemble des membres de son gouvernement. Un acte qui n’avait donné lieu à aucune reculade de la part des autorités si ce n’est la résurrection du Conseil national de la démocratie.
    L’on se retrouve aujourd’hui avec un président de la République proclamé par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo Ondimba et un président de la République dont les suffrages ont été revus à la baisse, reconnu par le peuple et par le Parti socialiste qui, dans une déclaration avait déjà reconnu la victoire du candidat Jean Ping et félicité l’avènement de d’une alternance politique qui serait le signe d’une bonne santé démocratique et un exemple.
    Casimir Mapiya,
    Hebdomadaire l’Aube n°140 du lundi 26 sptembre 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=CZ6S-EMYPaU

  4. Ari dit :

    Cette histoire s’ecrira lorsque ces juges vont commencer a se faire zigouiller un par un a cause de leur lachete.

    • GABONAIS de Pur SANG dit :

      Je valide, il faut qu’on en arrive à ce niveau pour qu’ils se rendent compte que la loi doit s’appliquer à Tous et Tous doivent appliquer la loi. Le mépris de ces gens et leur cynisme sur la population est inacceptable.

  5. Samuel dit :

    Le pouvoir appartient au peuple souverain. Mais que peut faire ce peuple quand il est bâillonner et qu’on ne lui reconnait pas son droit de choisir ses dirigeants.
    A quoi servent alors de dépenser autant d’argent dans l’organisation de simulacres d’élections.
    QUELQUE SOIT LA DURÉE DE LA NUIT, LE PEUPLE GABONAIS FINIRA PAR VOIR LE JOUR

  6. RAPONTCHOMBO dit :

    CE NIAKOUET raconte des bêtises.

  7. bonga pierre dit :

    Le rôle du juge constitutionnel n’est pas de faire l’histoire. Dans son rôle de juge des élections,la cour valide une élection ou annule les
    résultats de celle-ci s’il estime que les réclamations portées devant lui sont justifiées ou non. cf Cours de droit constitutionnel 1ère année.
    Le droit est différent du journalisme que Placca maîtrise mieux.

  8. nana dit :

    Ah cher pdgiste c’est cette arrongance qui qui enerve les gabonais. vs savez l’humilite precede la gloire chers amis et freres pdgistes.

    • Pierre Manganga dit :

      @nana
      Il n’y a pas plus opédégistes arrogants que Ping, Nzouba, Oye Mba, Missambo, Myboto, Moudounga… Ils y ont trôné pendant plus de 30 ans et ont pillé ce pays. Je ne parle pas de mort. Qui peut nous dire pourquoi Ping n’avait pas pleuré son frère Rendjambé?

  9. Shaka Loubedi dit :

    Oui les juges de la cour constitutionnelle ont manquer de courage. Mais cela etait deja su par le people gabonais et c’est pour cette raison que le peuple gabonais n’a pas voulu aller vers la cour. Dans ces conditions, va-t-on repprocher au peuple de recourir a la violence?
    Le peuple gabonais est abandoner a lui-meme, pas meme l’armee ne comprend la peine que vit le peuple. Pourtant cette meme armee vit la meme peine, nous vivons dans les memes quartiers, subissons les memes misères du quotidian. Mais l’armee est inculte. Et c’est ca le mal du peuple. Je voudrai pour terminer encourager les militaires gabonais a ecouter un morceau de Lucky Dube « Soldier ». L’histoire gabonaise continue de s’ecrire….Dieu nous voit.

  10. Untek dit :

    Juste dépité par nos frères gabonais qui trouvent toujours bon de faire les éloges du pouvoir !

  11. le gaboma dit :

    Untek laisse ils vont le payé au prix fort j’en suis sur et très certain

  12. Ben G Keita dit :

    Le courage devant la politique n’est pas Africains dans certains cas.Surtout que l’ancien Président à cimenter une dynastie avant de mourrir.C’est comme Au Togo.Et jean Ping a bénéficié des largesses du pére fondateur du Gabon.Mieux il n’est pas étranger à la famille de l’ancien Président.Je lui conseille d’accepter le dialogue pour épargner des vies innocentes.La vérité du triomphe se proméne ailleurs.

  13. obameanita dit :

    qu’ils jugulent comme ils veulent,le peuple est souverain maintenant qu’ils nous remettent l’accès au réseau sociaux,enlève aussi leurs brigade dans nos quartiers et carrefour.

  14. Mafoi dit :

    Thomas Sankara disait que:”l’esclave qui ne veut pas se libérer de ses chaînes,ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.Seule la lutte libère “.
    A bon entendeur,salut!

  15. obameanita dit :

    qu’ils jugulent comme ils veulent,le peuple est souverain maintenant qu’ils nous remettent l’accès au réseau sociaux,enlève aussi leurs brigade dans nos quartiers et carrefour.la vie continu on connait le début d’une chose mais pas sa fin.

  16. un jour dit :

    Il est ecrit dans la Bible de Dieu » malheur a celui qui batit une avec le sang » car ces hommes dont les coeurs sont pleins de rapines, pleins de cupidite, amis de l’argent, ennemis de gens de biens, malhonnette, des meurtriers, eux qui ont le coeur pleins de convoitise, ayant des esprits errants, ils le payeront un jour a cause du sang des gabonais.

    • Pierre Manganga dit :

      Renseignez-vous auprès des jeunes qui le soutenaient. Ping a dit à plusieurs reprises que la communauté internationale n’interviendra pas avec 2/3 morts seulement. En conséquence, il leur a demandé de se sacrifier pour le Gabon de sorte qu’il y ait une centaine de morts au moins. Pendant cet temps, ses enfants préparent son arrivée à Abidjan. Il demande que trois voitures 4 x 4 soient mis à disposition, de même 4 chauffeurs et 75.000€ par semaine. C’est ça les morts dont vous parlez. Heuresment que les jeunes ont bien compris que ça ne vaut pas la peine de suivre un criminel qui envoie au suicide les jeunes Gabonais tout en mettant les siens (25% Gabonais) à l’abri.

  17. azerr dit :

    Pays parallèle ?
    Avec quel partisans ?
    L’UN et HM ne vont pas le suivre …
    Le deal a échoué, chacun reprend ses positions anterieures.

  18. Pierre Manganga dit :

    Ce françafricain de Placca ne vaut rien. Où est son hebdomadaire l’Autre Afrique? Dès que Omar Bongo avait cessé de lui verser de l’argent pour lui maintenir le nez hors de l’eau, il est mort. Maintenant pour survivre à Paris, il a décidé de prêter sa plume à tous les néocoloniaux de passage. Qu’il aille déjeuner avec Bourgi et Pian.

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