L’entreprise américaine King’s Auctions Inc présente aux enchères, le 5 mars prochain au Texas, la collection Timothy Koock de 222 objets d’art religieux et autochtone africain, d’artefacts, de reliques, d’objets de cérémonie, dont la figure gardienne «Mbulu Ngulu» créé par le peuple Kota.

La figure Kota est l’une des nombreuses œuvres importantes d’art africain indigène de cette opération, dont la valeur estimée de prévente est de 75 000 $ à 150 000 $, soit de 46 326 390 de FCFA à 92 652 780 de FCFA. © D.R.

 

Le 5 mars 2023, l’entreprise d’enchères de renommée mondiale, King’s Auctions Inc organisera une première vente ethnographique intitulée «Aboriginal Ritual Ware, Asian & Religious Art». La vente aux enchères de 222 lots présente la collection de Timothy Koock de Fredericksburg, au Texas, et comprend un éventail impressionnant d’art religieux, d’icônes, d’art africain indigène, d’artefacts, d’outils et d’objets de cérémonie des XIXe et XXe siècles, dont le reliquaire Mbulu Ngulu, ou figure gardienne du peuple Kota.

Bon nombre de ces pièces les plus précieuses de la collection de Timothy Koock ont été acquises lors des ventes aux enchères Sotheby’s et Christie’s. La figure de Kota est l’une des nombreuses œuvres importantes d’art africain indigène de cette opération, dont la valeur estimée de prévente est de 75 000 $ à 150 000 $, soit de 46 326 390 de FCFA à 92 652 780 de FCFA.

Mbulu Ngulu, le gardien de reliquaire Kota, se présente sous la forme d’un personnage dont le visage est tantôt concave, tantôt convexe, généralement expressif, comme c’est le cas ici. On y observe un plaquage de laiton et de cuivre. Les jambes sont représentées sous forme de losange. Cette figure hautement stylisée appartient au corpus artistique Kota établi au Gabon. Ces statues sont en fait des gardiens de reliquaires. À l’origine, la figure était fichée dans un panier contenant les ossements d’un défunt. Ses descendants plaçaient le gardien sur le panier afin de veiller à l’intégrité de l’ancêtre et à le protéger contre les esprits maléfiques. À cette fin, le pouvoir du gardien devait être régulièrement réactivé, c’est pourquoi on y observe de l’usure sur le dos. En effet, pour recharger le pouvoir magique de «Mbulu Ngulu», on le frottait avec du sable.

Un autre élément remarquable de cette vente aux enchères est ce que l’on appelle un «Oshe», ou figure féminine Shango, créé par le peuple Yoruba dans l’actuel Nigeria. Sculptée dans du bois et mesurant 15 pouces de hauteur, la pièce affiche un fleuron distinctif en forme d’arc au sommet d’une coiffe en forme de casquette. Son estimation est de 6 000 $ à 50 000 $.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Inconue ooo dit :

    La vente au enchère du patrimoine culturel africain , les traces qu’a laissé l’esclavage cela est bien trop visible .

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