Les membres de la Convention nationale des syndicats de l’éducation (Conasysed) ont refusé, le 9 juillet, d’accompagner le gouvernement dans ce qu’ils qualifient de génocide scolaire actuellement en cours.

La Conasysed dit non à un génocide scolaire. © D.R.

 

La décision du gouvernement d’autoriser la reprise des cours le 20 juillet 2020, uniquement pour les classes de terminale, en excluant les élèves de 5e année et de 3 e année passe mal auprès des syndicats du secteur éducation. Les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats de l’éducation (Conasysed) ont décliné, le 9 juillet, à la faveur d’une déclaration, l’offre du ministre de l’Education nationale.

Pour Louis Patrick Mombo et ses camarades, cette initiative du gouvernement est un génocide de l’école gabonaise, actuellement dans une phase de décadence avancée. «La Conasysed, agent de promotion et de défense des droits de l’homme, refuse d’accompagner le gouvernement dans l’accomplissement du génocide scolaire actuellement en cours. La Conasysed tient à l’organisation de tous les examens et concours nationaux et au maintien de toutes les disciplines qui composent ces examens et concours», a martelé le délégué général de cette structure syndicale.

Tout en exigeant le retour à la normale, la Conasysed conditionne sa participation à l’organisation du Baccalauréat à la satisfaction de ses différentes préoccupations jugées urgentes. Si ces préalables ne sont pas levés, les membres de Conasysed assurent qu’ils ne prendront pas part à l’organisation du Baccalauréat.

Il s’agit, entre autres, de la maîtrise de la pandémie de Covid-19 avant toute reprise des cours, l’administration d’un remède à titre préventif et curatif tel que la Fagaricine, le Covid organic ou l’Apivirine à toute la population gabonaise en général, et aux enseignants et élèves en particulier. La Conasysed exige également le suivi du respect de toutes les mesures barrières par les populations ; l’organisation du Cep, du Bepc et de tous les examens de l’enseignement technique, professionnel et de la formation professionnelle. Les préalables majeurs sont sans doute le paiement intégral des vacations 2018 et 2019 et l’octroi de l’indemnité Covid-19 aux enseignants qui reprendront les cours.

Une colle pour le ministre de l’Education nationale, Patrick Moughiama Daouda, et ses collègues du gouvernement. La réponse du gouvernement est attendue dans un délai de moins de deux semaines, pour éviter une année blanche au pays.

 
GR
 

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