Acculé par les Nations unies qui lui ont fixé un délai maximal de 90 jours pour faire la lumière sur les accusations d’exploitation et d’abus sexuels pesant sur les Casques bleus gabonais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), le Gabon a annoncé le 19 septembre, la mise en place d’une Commission d’enquête nationale, l’envoie de ses enquêteurs à Bangui et des sanctions à titres conservatoire.

Le Secrétaire général adjoint2 du ministère de la Défense, le colonel Félicien Koyi, à la télévision nationale le 19 septembre 2021. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Face aux soupçons d’exploitation et d’abus sexuels ayant précipité le retrait des Casques bleu gabonais de la République centrafricaine (RCA), le gouvernement via le ministère de la Défense nationale veut voir clair dans cette affaire. A travers un communiqué radio-télévisé, le Secrétaire général adjoint2 dudit ministère, le colonel Félicien Koyi, a fait savoir que Libreville a dépêché plusieurs enquêteurs à Bangui pour faire toute la lumière sur ces allégations.

Au lendemain de l’annonce, le 15 septembre par le ministère de la Défense, du retrait de son contingent en RCA, le Gabon avait été averti par l’Onu qu’il dispose de moins de 90 jours pour boucler son enquête. Sans attendre, le ministère de la Défense a désigné les personnalités devant représenter la partie gabonaise dans ces enquêtes. «Le gouvernement de la République gabonaise à travers le ministère de la Défense nationale désigne le général d’armée aérienne Jean Félix Akaga, Contrôleur général des Forces de défense et ancien commandant de la Force multinationale de l’Afrique centrale (Fomac) en RCA, enquêteur national, pour mener les investigations nécessaires conjointement avec le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) des Nations unies», a indiqué le colonel Félicien Koyi.

Le ministère de la Défense a également créé une Commission d’enquête nationale. Elle sera dirigée par son Secrétaire général adjoint, l’amiral Gabriel Mali Odjoua. A la tête d’une forte délégation, il s’est rendu depuis le 19 septembre en RCA «pour enquêter sur les sites précédemment sous responsabilité du contingent gabonais».

En outre, conformément au principe de tolérance zéro prôné par le président de la République, «pour tous les écarts de conduite et tous les manquements à la discipline militaire, les sanctions sont en cours, à titre conservatoire, à l’encontre de certains responsables», a précisé le colonel Koyi.

Après 25 années en RCA, dans le cadre de la Minusca, le contingent gabonais s’en va presque par la petite porte. Des affaires d’exploitation et d’abus sexuels ont terni l’image de ce contingent. Vivement que les enquêtes fassent la lumière sur ces affaires.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Il n’y a pas que les militaires Gabonais de l’ONU qui sont des pédophiles. Ceux qui sont au pays le sont aussi. Fouillez bien et vous en trouverez BEAUCOUP. Même parmi ceux qui sont au B2. Sans oublier les civils, ceux qui sont au pouvoir: ministres et autres VOYOUS de la République bananière. Arrêtez d’être des hypocrites.

  2. ENDUNDU dit :

    L’Amiral MALLY HODJOUA est Secrétaire général du Ministère de la Défense nationale, et non Secrétaire général adjoint comme écrit ici.(Rectificatif).

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