Accompagné de quatre enquêteurs, le ministre de la Défense nationale est depuis cette semaine aux États-Unis où il devrait rencontrer des collaborateurs du secrétaire général de l’ONU pour demander des explications quant au retrait du contingent gabonais de la Minusca en septembre dernier à la suite d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels sur cinq femmes à Bangui, en Centrafrique.

Michael Moussa Adamo, le ministre de la Défense nationale, en avril 2021, en Russie. © es.mil.ru

 

Selon Africa Intelligence, Michael Moussa Adamo est à New York depuis le 13 octobre au soir. Le ministre de la Défense nationale n’y est pas seul. Accompagné de quatre enquêteurs de l’inspection des armées gabonaises, il aurait effectué ce voyage pour demander des explications au secrétaire général de l’ONU au sujet de sa décision prise le 15 septembre dernier de retirer le contingent gabonais de la Minusca. Les Casques bleus gabonais qui ont totalisé 25 ans de mission continue en RCA sont en effet soupçonnés d’avoir commis des actes d’exploitation et d’abus sexuels sur cinq femmes à Bangui.

Le membre du gouvernement gabonais et sa suite devraient rencontrer les collaborateurs d’Antonio Guterres dans quelques jours, croient savoir nos confrères. Cette rencontre est d’autant plus importante pour le Gabon que son enquête lancée le mois dernier patine en raison de l’absence de collaboration des ONG sur place. Censées leur fournir les plaintes des victimes présumées (si elles existent véritablement), ces organisations ne sont pas encore exécutées. À ce jour, aucune plainte n’a d’ailleurs été enregistrée, y compris par les autorités judiciaires centrafricaines, a confirmé le président Faustin Archange Touadéra lors de son bref séjour à Libreville, le 13 octobre.

Ainsi, à New York, le ministre de la Défense nationale, ancien ambassadeur du Gabon aux États-Unis, demandera des éclaircissements sur les éléments de l’enquête menée par une unité spéciale de la Commission de déontologie et de discipline (CDT) de la Minusca. En janvier 2022, le Gabon deviendra officiellement membre non permanent du conseil de sécurité des Nations unies pour une période de deux ans. Le pays ne souhaite pas déjà détériorer son image, d’où l’empressement de ses autorités à en finir avec cette affaire.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Giap EFFAYONG dit :

    Au Nigeria les heurts entre Haoussa et Ibo se terminent souvent par un carnage.Chez nous ils s’entendent comme larrons en foire pour détrousser les Gabonais.Qui vivra verra.

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