Au terme de l’adoption le 24 décembre par l’Assemblée nationale du projet de loi portant modification de la constitution gabonaise, le député de la commune de Mitzic et membre de l’Union nationale, Maxime Minault Zima Ebeyard, estime que la République est morte, tuée par ses collègues de la majorité présidentielle.  

Le député de la commune de Mitzic et membre de l’Union nationale, Maxime Minault Zima Ebeyard. © D.R.

 

A la faveur de l’exposé des motifs du Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le 23 décembre à l’Assemblée nationale, au sujet du projet de révision de la Constitution, le député de l’Union nationale, Maxime Minault Zima Ebeyard, a pris acte de la «mort de la République» tuée par ses collègues de la Majorité présidentielle pour l’Emergence qui ont voté massivement ce projet : 120 voix pour et 15 voix contre sur un collège électoral de 135 députés.

Au terme de cette «tragi-comédie» qui peaufine les obsèques de la République, Maxime Minault Zima Ebeyard a souhaité avoir la suite de cette pièce de théâtre. «Maintenant que vous avez tué la République, puisque l’exercice auquel nous sommes conviés aujourd’hui n’est qu’une simple formalité, le silence complice de nos frères du PDG et de leurs alliés en est l’illustration ; maintenant que la République est bien installée dans le cercueil, ma question est: c’est quoi le coup d’après ?» a-t-il interrogé, certainement pour mieux comprendre la logique d’un projet qui semble clair pour lui.

En effet, loin de paraître surpris par l’adhésion massive de ses collègues de la majorité présidentielle à cette révision constitutionnelle, la troisième du genre en dix ans et la plus importante par le nombre des articles modifiés, soit une vingtaine, l’élu de Mitzic a affirmé que pour les opposants à ce projet jugé inique, «l’illusion de la République disparaîtra. C’est peut-être mieux ainsi ; Le Roi est mort, Louis XV est trop jeune pour accéder au trône, on installe la Régence. On est en 1715.»

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Diarra dit :

    J’ai pitié et mal à votre place, peuple gabonais. Et vous restez vraiment sans rien faire ? Étonnant !

  2. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. C’est bien beau de nous condamner Mr DIARRA, mais dites nous que faire, vraiment que faire ? Amen.

  3. Vincent Éric NDALA dit :

    Le plus révoltant c’est que les Bongo et leurs proches pensent que le Gabon leur appartient et qu’ ils sont libres de faire tout ce qu’ ils veulent. Le Gabon devient »une pâte à modeler ».Avec La complicité des députés PDG qui,corrompus et n’ayant aucun patriotisme,vendent le pays pour des intérêts personnels et égoïstes. Ils disent qu’ ils ont en face »un peuple docile ».

Poster un commentaire