Sages-femmes : le Gabon veut promouvoir et défendre la profession des «ventrières»
Parmi les professionnels du secteur de la santé ne bénéficiant pas d’un organe public censé défendre leurs intérêts, les sages-femmes du Gabon verront bientôt la création d’un Ordre national dédié. Sur proposition du ministre de la Santé, le Conseil des ministres a adopté, le 14 août dernier, un projet d’ordonnance portant création, attributions et organisation de cette structure.
En projet depuis plusieurs années, et particulièrement depuis la création de l’Association des sages-femmes du Gabon (ASFG) dont c’était l’un des principaux plaidoyers, la création d’un Ordre national des sages-femmes est plus que probable. Le Conseil des ministres du 14 août a annoncé l’adoption d’un projet d’ordonnance portant création, attributions et organisation de cette structure qui aura «pour mission d’assurer la promotion de la profession et la défense des intérêts moraux, sociaux et professionnels des sages-femmes» sur toute l’étendue du territoire national.
Présenté par le ministre de la Santé, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong, le projet de texte soumis au Conseil des ministres émane en réalité des travaux organisés ces dernières années en partenariat avec l’ASFG et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA). La création de l’Ordre national des sages-femmes avait en effet fait l’objet d’un atelier de restitution et de validation en octobre 2016, à Libreville.
À l’époque, Olga Mavoungou n’avait pas manqué de rappeler aux autorités gabonaises la nécessité de la mise en place d’une telle structure qu’elle présentait comme «un organe de régulation» du métier de sage-femme. Elle regrettait déjà que seuls existent dans le pays les ordres des médecins et des pharmaciens. «Il y a des textes qui régissent la profession de sages-femmes, mais nous n’avons pas de cadre juridique en ce qui concerne cette profession. Cet ordre devrait être bénéfique non seulement pour le ministère de la Santé, mais aussi pour nous les sages-femmes», avait défendu la présidente de l’ASFG. Son souhait est en passe d’être réalisé.
2 Commentaires
Il était temps, 30 ans de plaidoyer ! Une profession médicale souvent méconnue ,des professionnelles de santé marginalisées et pourtant incontournables dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Un ordre pour un mieux-être et pour mettre de l’ordre.
felicitation chers collegues du Gabon.Veillez coacher les sages femmes du Burundi c’est le meme cas