Jusqu’ici, le gouvernement, qui n’a pas motivé sa décision, a refusé toutes les demandes d’accréditation faites par les médias internationaux pour la couverture des élections générales de samedi au Gabon. L’ONG Reporter sans frontières (RSF) dénonce «une décision absurde».

Au Gabon, « les autorités n’ont accordé, depuis plus de 3 semaines, aucune accréditation aux journalistes internationaux qui en ont fait la demande ». © AFP/MEHDI FEDOUACH

 

Contactés par l’ONG, les membres du gouvernement gabonais concernés se seraient refusés à expliquer la position de Libreville. Reporter sans frontières (RSF) affirme pourtant que depuis plus de trois semaines, les autorités gabonaises n’ont accordé aucune accréditation aux journalistes internationaux qui en ont fait la demande, dans des élections générales prévues ce samedi 26 août dans le pays. «Elles ont déclaré à des médias internationaux qu’il n’est pas possible d’accréditer des journalistes venus de l’extérieur pour la circonstance», rapporte RSF qui dénonce «une décision absurde et une atteinte au pluralisme de l’information».

Contacté par GabonReview, un membre du cabinet Bilie-By-Nze soutient le refus du pays d’accréditer des organes de presse ayant des correspondants permanents au Gabon. «Pourquoi dépêcher un envoyé spécial alors que, tout au long de l’année, quelqu’un couvre l’actualité d’un pays pour votre compte ?», interroge-t-il.

«Il est totalement anachronique de priver à des médias étrangers la possibilité de couvrir un moment aussi important de la vie démocratique d’un pays, où le besoin d’informations plurielles est crucial pour les populations. Nous dénonçons cette fermeture inacceptable et demandons aux autorités gabonaises d’y mettre un terme sans délai», a déclaré jeudi 24 août Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

Ces dernières semaines en effet, plusieurs médias et journalistes étrangers se sont vus refuser l’entrée au Gabon sans plus d’explications. Il s’agit notamment de l’envoyée spéciale de Jeune Afrique qui aurait été refoulée du pays dans la soirée du 21 août. Idem pour le journaliste du Cameroon Tribune, Sinclair Mezin, qui a aussi été refoulé à l’aéroport de Libreville récemment. Les envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI) et du journal Le Monde n’ont  pas pu non plus se rendre au Gabon pour couvrir l’actualité politique faute de réponse des autorités après l’envoi de leurs demandes d’accréditation plusieurs jours plus tôt.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    La France, les USA, l’ONU, l’UE restent silencieux devant ce que cet homme au QI nul Ali Bongo est entrain de faire au Gabon. Ils prônent la démocratie et la justice mais uniquement quand il faut jouer les médecins après la mort. Ali Bongo se radicalise dans le despotisme mais il n’a aucun moyen d’empêcher les gabonais de se radicaliser dans la détermination d’en finir avec la destruction de leur pays dont il est l’auteur. Apres Ondo Kelly et Glen à qui le tour. Ali, sylvia, Nourredine doivent être désormais les seuls cibles.

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