Lancée à grand renfort médiatique mais levée dans la discrétion totale, l’opération de sécurisation mis en place après la découverte d’armes de guerre au large du cap Estérias n’a toujours pas livré son bilan. Combien d’armes retrouvées ? Combien de personnes interpelées ? Autant de questions sans réponses à l’heure actuelle. La dépouille mortuaire de Mba Obame aurait-elle emporté toutes les menaces et craintes avec elle ?

© rfi.fr

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Au titre des affaires ayant fait grand bruit ces derniers temps, figure en bonne place la découverte supposée, le 21 avril dernier, d’une cache d’armes sur l’île Nendjé, au large du cap Estérias. «Un arsenal susceptible d’équiper toute une section de commandos et pouvant tout détruire : personnes, biens meubles et immeubles», avait commenté le commandant en chef de la gendarmerie nationale. L’«arsenal» était composé, entre autres, de roquettes et lance-roquettes, 10 pistolets avec 2 560 balles, 20 kalachnikovs, 10 obus de mortiers, des mortiers, des obus explosifs et des grenades offensives et défensives. Une saisie d’autant plus surprenante qu’elle avait été réalisée quelques jours seulement après l’annonce par les autorités de la présence d’armes aux frontières.

Après cette découverte supposée, Libreville fut en proie à une mobilisation des forces de défense et sécurité d’une rare ampleur. Même les éléments de la Garde républicaine furent mis à contribution pour cette opération d’envergure, qui se manifestait par une fouille intégrale des véhicules. À nouveau baptisée «Nguéné», du nom d’un serpent très venimeux, l’opération visait la «sécurisation du territoire national», du fait de «la présence à nos frontières, de caisses d’armes dont les destinataires ne sont pas encore identifiés», selon la version officielle.

Plus d’un mois après l’une des opérations de contrôle des citoyens les plus musclées jamais organisées dans le pays, des interrogations légitimes fusent. Cette énième version de «Nguéné» ayant nécessité une mobilisation de moyens financiers, notamment pour le carburant et le paiement de primes des escouades mobilisées, et ayant semé la peur parmi les populations, avec des conséquences sur certaines activités économiques, notamment l’industrie de la nuit, l’on se demande toujours pourquoi a-t-elle été levée dans le silence. Quel en a été le bilan ? Combien d’armes ont été découvertes en dehors de celles de l’île Nendjé ? Combien de personnes suspectes interpelées ? Si l’on se souvient qu’un de nos confrères, réputé proche de la présidence de la République, s’était empressé de titrer au sujet de la découverte supposée d’armes : «Ping, suspect numéro 1», on se demande toujours où en est l’enquête.

Des questions d’autant plus légitimes qu’à ce jour rien, plus absolument rien, n’a filtré à ce sujet. Sur le bilan de cette opération et les conclusions de l’enquête, sur l’origine et la destination finale des armes, les services compétents sont vivement attendus. Comment comprendre que des forces de l’ordre, si promptes à découvrir des caches d’armes sitôt après l’annonce d’une suspicion de leur présence aux frontières du pays, trainent le pas sur des enquêtes de bien moindre ampleur. Le cas le plus patent est certainement celui du regretté Mboulou Beka, mort le 20 décembre 2014 dans des conditions non élucidées à ce jour. A moins que cette opération visait d’autres objectifs, au-delà de ceux qui lui étaient officiellement assignés. Il n’est pas anodin de rappeler que le Nguéné sortit ses crocs quelques jours seulement avant le début des obsèques d’André Mba Obame. Simple coïncidence ?

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. mossodjo dit :

    le lundi 15 mai au matin ils avaient disparu: les gendarmes au rond point democratie, le char devant l assemblee nationale. celui a l immeuble 2 decembre. les 2 chars devant la prison centrale. Partis la queue entre les jambes avec a la cle l absence totale de credibilite devant le monde tout entier pour nos gouvernants qui ne font finalement de tort qu a leur propre image.

  2. Michaxe dit :

    Tous sa pour la protection des personnes et des biens

  3. lepositif dit :

    A cette allure la, GR va devenir un troll. La meilleure securite se trouve dans le renseignement et la prevention, en quoi des controles font faire peur a des gens qui se reprochent de rien et sont a jours. L’information et la communication n’ont jamais ete le point fort des forces de securite dans le monde, c’est pour cela qu’on les appelle la grande muette, pour des raisons de securite et des enquetes en cours. Le Gabon n’est pas en reste. Pas de quoi en faire un debat.

  4. AZOTH dit :

    C’est vous les trolls, et meme que vous faites du flaming, vue comment l’expression du meme pseudo change selon la personne qui a remplacé l’autre.

    Ca se voit bien a l’expression, c’est pas le meme SEROPOSITIF , qui est entrain de claverder.

    SAMO

    • lepositif dit :

      AZOTH (le Gaou qui a perce), vous etes trop fort, comment faites vous pour connaitre ce que font les gens caches derriere des pseudonymes? Vous lisez l’avenir comme ces marabouts qui vendent le bonheur a leurs clients.Vous etes un vrai kongosseur.
      Vous avez le chic de venir commenter sur article sans dire un seul mot de son contenu… Pas un seul mot. C’est ce que j’ecrit qui vous interesse et que vous venez commenter. Merci pour l’interet que vous me portez mais au risque de vous decevoir, j’en m’en fous de cela. Vous etes un drole de coco vous. Si vous n’avez pas d’arguments sur le sujet de l’article, vous n’etes pas oblige de venir debiter des hors sujet. C’EST NUL.

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