Plombée par des tensions financières, la Caisse nationale de sécurité sociale fait face à de nombreuses difficultés qui l’ont amené à faire appel à Finactu, un cabinet d’étude actuarielle qui devrait calculer les risques auxquels elle fait face et proposer des solutions viables. Reçue par le ministre des Affaires sociales en fin de semaine écoulée, la directrice générale associée dudit cabinet a promis des solutions d’ici à la fin de l’année.

Le ministre des Affaires sociales et la directrice de Finactu le 21 octobre. © Gabonreview

 

Entre problèmes structurels et tensions financières, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) est plombée par des difficultés particulièrement ressenties par ses retraités qui ont du mal à percevoir leurs pensions à temps. Si elle justifie sa misère par son incapacité à recouvrir toutes les cotisations, elle a lancé un appel d’offre international pour le recrutement d’une structure devant l’accompagner dans la réalisation d’un audit actuariel appuyé par une réforme de son régime de retraite. L’appel d’offre a été remporté par Finactu consulting and corporate finance qui a débuté l’étude actuarielle le 14 octobre dernier. Le 21 octobre, sa directrice générale associée a été reçue par le ministre des Affaires sociales qui assure la tutelle technique de la CNSS.

«Madame la ministre m’a réitéré les attentes extrêmement fortes des autorités en vue de réformer le système», a déclaré Géraldine Mermoux. «J’ai pu rassurer madame la ministre en lui indiquant que Finactu dispose d’une très longue expérience en matière de protection sociale et d’accompagnement des caisses de retraite sur l’ensemble du continent», a poursuivi la directrice générale associée soulignant que son cabinet accompagne les caisses aussi bien en Afrique du nord, de l’Ouest qu’en Afrique centrale. Selon elle, Finactu a pu accompagner des caisses dans le cadre de leurs réformes. Notamment, celles qui avaient des régimes qui n’étaient plus équilibrés et qui avaient besoin de procéder à des réformes de façon à assurer la pérennité et la durabilité de leurs systèmes.

3 mois pour une stratégie viable

Prisca Nlend Koho s’entretenant avec Géraldine Mermoux et Patrick Ossi Okori. © Gabonreview

A en croire son propos, ce fut le cas de la CNPS de Côte-d’Ivoire qui depuis, a pu revaloriser à de nombreuses reprises des pensions et élargi la protection sociale à l’ensemble des catégories des populations. «La situation à la CNSS aujourd’hui est complexe et urgente», a dit Géraldine Mermoux selon qui, Patrick Ossi Okori, le directeur général de la CNSS, lui a indiqué au début de la mission que les attentes étaient fortes en termes de calendrier. «Nous sommes pleinement mobilisés, nos équipes également et nous viendrons avec des solutions comme prévu d’ici la fin de l’année», a-t-elle promis d’autant plus que l’étude devrait durer 3 mois.

Soulignant pour sa part que dans le cadre de la réforme, l’assiette des cotisations devrait être ouverte à d’autres catégories de personnes dont les travailleurs indépendants, le ministre des Affaires sociales a invité Finactu à analyser des projets qui lient les deux caisses. C’est-à-dire l’harmonisation de la CNSS et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), pour leur mise en œuvre optimale. «Ce sont des caisses pour lesquelles le chef de l’Etat y tient fortement et c’est pour cette raison que par rapport à l’expérience de Finactu, je peux compter sur vous», a insisté Prisca Nlend Koho. Ce, d’autant plus que Finactu qui avait déjà accompagné la CNSS en 2005 et en 2014, a également accompagné le gouvernement dans la création de la CNAMGS en 2005. «La situation et les réalités africaines et particulièrement gabonaises nous les connaissons. L’objectif est de proposer des solutions qui assureront à la fois la pérennité et qui prendront en considération les problématiques sociales du Gabon», a déclaré Géraldine Mermoux.

 
GR
 

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