Si en janvier dernier le ministre des Affaires étrangères de la République de Sierra Leone, dont le pays assure la présidence du Comité des 10 chefs d’États africains sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies (C10), avait déjà sollicité le Gabon pour l’organisation du prochain sommet du C10, lundi 27 mars, il a réitéré cette sollicitation y voyant une occasion unique pour la République gabonaise d’accueillir ce type de sommet. Et selon la Communication présidentielle, le pays accueillera ledit sommet au mois de mai prochain.

David Francis s’exprimant à l’issue de l’audience avec Ali Bongo. © Capture d’écran/Gabonreview

 

À Libreville, en janvier dernier, le ministre des Affaires étrangères de la République de Sierra Leone, dont le pays assure la présidence du Comité des 10 chefs d’État africains sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies (C10), soumettait au président Ali Bongo la proposition du président Julius Maada Bio de voir le Gabon abriter, en mars 2023, les travaux du prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) sur la réforme du Conseil de sécurité, à l’issue duquel devrait être adoptée la « Feuille de route de Libreville ». Alors que le mois de mars tire à sa fin, David Francis s’est à nouveau rendu à Libreville où, reçu en audience par le président Ali Bongo le 27 mars, il a réitéré cette demande.

«Le souhait est que le président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba ait l’amabilité d’organiser le sommet du C10+ ici à Libreville», a déclaré le ministre sierra-léonais des Affaires étrangères à l’issue de l’audience. L’idée, a-t-il ajouté, est de «discuter de la manière dont le continent peut progresser, de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU pour répondre à l’injustice historique qui a marginalisé l’Afrique». Le continent africain se présente pour ainsi dire, comme celui qui a le plus souffert de l’injustice du système depuis la création de l’ONU en 1945, alors que la majorité des États africains étaient encore «sous le joug de la colonisation».

David Francis remettant le message de Julius Maada Bio à Ali Bongo. © Com. présidentielle

«Une occasion unique pour la République gabonaise»

Pour David Francis, «il s’agit donc d’une occasion unique pour la République gabonaise d’accueillir ce type de sommet qui se concentre sur la promotion de l’Afrique sur la scène mondiale». S’il s’est dit très heureux d’être au Gabon au nom du président de la Sierra Leone, dans son communiqué relatif à cette rencontre, la Communication présidentielle a indiqué que ce sommet se tiendra au mois de mai prochain. «Le ministre des Affaires étrangères de la République de Sierra Leone a transmis les remerciements de son président au chef de l’État gabonais, pour avoir bien voulu accepter d’abriter au mois de mai 2023 à Libreville, les travaux du prochain Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine du C10+, sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, à l’issue duquel sera adoptée, la « Feuille de route de Libreville »», indique le communiqué.

Les conclusions de cette rencontre, informe la Communication présidentielle, seront présentées à Malabo, en République de Guinée équatoriale, au mois de novembre 2023. Le C10, rappelle-t-on, a pour mission de faire le plaidoyer de la position africaine commune sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée dans le cadre du Consensus d’Ezulwini et de la Déclaration de Syrte de 2005 qui revendique une pleine représentation de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies, avec 2 sièges permanents et droit de veto, et 5 sièges non permanents. Si le président sierra-léonais en assure la présidence et la coordination, le pays sollicite tout aussi le soutien du Gabon à sa candidature en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies au titre de l’année 2024.

 
GR
 

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