Suite à l’insistance des squatters ayant illégalement occupé les logements de Bikélé et Agondjé, Désiré Guédon, ministre du l’Urbanisme et du Logement, a dénoncé, le 13 juillet courant, la violation des procédures d’attribution et sommé les occupants à urgemment libérer les lieux.

Désiré Guédon, ministre du Logement et de l’Urbanisme, le 13 juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview

Désiré Guédon, ministre du Logement et de l’Urbanisme, le 13 juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Au coeur d’une polémique opposant, ces derniers jours, le gouvernement aux côtés de la Société nationale de logement social (SNLS) à des squatters, les logements sociaux d’Agondje, dans le 1er arrondissement de la commune d’Akanda, et  ceux de Bikélé, étaient au centre de la conférence de presse tenue par le ministre du l’Urbanisme et du Logement, ce 13 juillet. Il était question, pour Désiré Guédon, de dénoncer la violation, par les occupants, des procédures d’attribution de ces logements, mais aussi de les inviter à libérer les lieux, avant l’adoption par le gouvernement des mesures de rétorsion. «Il vous souviendra que courant 2014 après avoir sorti les premiers logements dans la zone d’Agondje,  la SNLS avait fait la campagne de commercialisation pour appeler les compatriotes qui ont cru à ce programme de constituer les dossiers de demande du logement social, ce qui fut fait», a rappelé Désiré Guédon.

 «Nous avons demandé, au regard du nombre important des demandes, que les patriotes soient tirés au sort. Parce que nous souhaitions trouver toutes les couches sociales dans ce lotissement. Donc pour nous, les 872 logements sont attribués, et nous allons tout faire pour que les bénéficiaires de ces logements rentrent dans leurs droits», a-t-il ajouté, avant d’exprimer la stupéfaction du gouvernement : «nous surpris, depuis juillet, que des compatriotes dans le besoin, au motif que la zone n’est pas habitée, soient allés occuper les maisons attribuées. Les démarches engagées jusque-là étaient de sensibiliser ces personnes (…) Ce qu’elles  nous disent nous semble surprenant. C’est dire que les bénéficiaires de ces logements devraient les perdre par la force. Donc, il est hors de question pour le gouvernement de répondre à une demande par la force (…) nous n’allons pas déshabiller certains Gabonais pour habiller d’autres Gabonais par la force. C’est pour cette raison que nous demandons de libérer  les maisons qui ne leur appartiennent pas, a martelé le ministre de l’Urbanisme et du Logement.

Abordant le volet de l’occupation des mêmes logements par les officiers de la Garde républicaine, le ministre de l’Urbanisme et du Logement a déclaré ne pas avoir été contacté, jusqu’à ce jour, par son collègue de la Défense nationale pour l’attribution de logements aux agents de la Garde républicaine. Il leur a également demandé de libérer les logements. Dans la foulée, Désiré Guédon a levé toutes les zones d’ombre autour de cautions versées par certains compatriotes lors de la constitution des dossiers.  Malentendus dus,  selon lui, aux mauvaises informations.

« Nous sommes dans pays de droit, ça je peux vous le rassurer. Nous allons user de toutes dispositions légales et réglementaires pour que le droit maintenu», a-t-il promis.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Ogouera dit :

    Il suffit de brandir la menace de radier ces squatters de la Fonction Publique, de l’Armée ou de la Police Nationale pour qu’ils déguerpissent. Si jusqu’à présent le ministre de la Défense, ni les commandants en chef de ces gars ne réagissent pas, c’est qu’ils ont cautionné l’occupation anarchique de leurs éléments à ces logements. Allez-y comprendre quelque chose à ce désordre organisé !

  2. Meradie ndossi dit :

    sommes dans pays de droit, ça je peux vous le rassurer. Nous allons user de toutes dispositions légales et réglementaires pour que le droit maintenu», a-t-il promis.

  3. Jean dit :

    C’est une meilleure décision qui permettrait de censurer davantage les privilèges indus.

  4. Fridelia dit :

    C’est un comportement déplorable

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