Ce principe technologique constitue un avantage pour les opérateurs de téléphonie, notamment dans les pays émergents, ainsi que l’inducteur du développement d’un nouveau système.

Antennes GSM sur le pylône dans un quartier de Libreville. © Gabonreview

Antennes GSM sur le pylône dans un quartier de Libreville. © Gabonreview

 

Pratique initiée dès les années 1990, le partage d’infrastructures est un ménage à plusieurs, entre les opérateurs télécoms, les investisseurs et le régulateur de réseaux mobiles. Il a pour vocation de répartir les équipements entre plusieurs opérateurs. Ce phénomène est très prisé dans les pays émergents, marqués par un marché de télécommunications florissant mais aussi hyperconcurrentiel. Il recouvre plusieurs modalités et différents modèles économiques. En termes de modalités, le partage d’infrastructures peut être passif ou actif. Par passif on entend les sites radios, les mâts accueillant les antennes ou l’alimentation électrique. Par actif on entend le partage des éléments assurant la transmission des communications comme les antennes ou les stations de base. Plusieurs modèles économiques sont alors possibles: du dispositif de swaps d’antennes, à la création d’une entreprise spécialisée via une «joint-venture», en passant par externalisation des actifs à des sociétés spécialisées dans la gestion d’équipements réseau (TowerCos).

Au regard des érosions financières à laquelle font face la plupart des opérateurs établis en Afrique en général et au Gabon en particulier, avec de lourds investissements pour pérenniser et consolider leurs positions, comme l’expansion des réseaux domestiques et le déploiement de nouvelles technologies, une des réponses pour réussir ce challenge peut être trouvée dans une rationalisation des coûts d’infrastructure. Ainsi, le partage des infrastructures permettra de répartir les coûts entre plusieurs acteurs et réduire les charges des opérateurs pour un accès de tous aux services de télécommunications. Selon les fournisseurs d’équipements de télécommunication «le partage peut réduire les coûts d’infrastructure pour les opérateurs de près de 40 % et favorise une large et rapide couverture des zones de gestion».

Il s’agira pour les décideurs politiques et régulateurs de choisir entre les différentes modalités et modèles économiques de partage des infrastructures afin de répondre aux impératifs suivants: réduire les coûts d’investissement en amenant les opérateurs à partager leurs infrastructures plutôt que de les supporter seuls, limiter les obstacles à l’entrée sur le marché pour les nouveaux acteurs qui peuvent enrichir la concurrence tout en investissant efficacement, minimiser la saturation de l’environnement à travers la suppression de tours inutiles et offrir la possibilité d’utiliser un seul générateur d’alimentation de secours pour servir une zone.

A ce jour, Vodacom, filiale africaine à 65% du groupe télécom britannique Vodafone, Bharti Airtel et Millicom International Cellular SA, explorent les voies et moyens pour un partage d’infrastructures en Afrique. L’objectif de cette possible entente est la réduction des coûts liés à l’entretien et à l’extension des réseaux. «Les opérateurs doivent élaborer dès à présent une stratégie complète de partage d’infrastructures. Nous observons que dans de nombreux cas, le coût de l’inaction est largement supérieur au bénéfice de rester propriétaire et gestionnaire d’infrastructures qui ne représentent plus forcément un avantage concurrentiel», indique une étude du cabinet Polyconseil.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Iboundji dit :

    Ceci est une arlésienne que l on ressort a chaque fois et qui est facile normalement d appliquer simplement en s’inspirant de ce qui a été fait dans d autres pays mais il n y a aucune volonté de l appliquer car c est clairement prévu dans les clauses de licence des operateurs (dont les premières ont été signées entre 1999 et 2000 pour 12ans ont donc été épuisées et même renouvelées sans que ces clauses n aient été appliquées) mais n a pas été respecte. (La priorité étant donnée aux écoutes et aux menaces de résiliation si vous n’êtes pas identifie soit disant) Et c est la résultante de l inflation injustifiée des couts générée par la spéculation a tous les étages lors des étapes de déploiement des réseaux engrangeant une bulle qui ne pouvait qu’ éclater tous les paramètres ne pouvant être extensibles a l infini. Mais la question est par exemple a Libreville ou tous les operateurs ont leurs propres antennes qui acceptera de devenir le locataire de l autre et avec quelles incidences pour les clients que nous sommes sachant que les operateurs concernes voudront rattraper ces frais inutiles qu’ils ont délibérément engages d une façon ou d une autre sur les clients.

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