Au Gabon, la prise d’otages de Coucal et les violences au meeting de Barro Chambrier à Franceville continuent d’alimenter les débats. L’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis), qui a désapprouvé la prise d’otages et déploré la mort du ravisseur, a estimé qu’il a pris des risques. Le parti considère tout aussi qu’Alexandre Barro Chambrier mérite le respect dû à son statut de leader politique.

Les porte-paroles de l’Udis lors du point presse du 27 juillet 2023. © Gabonreview

 

L’affaire Glenn Patrick Moundende continue de défrayer la chronique au Gabon et se positionnant comme un parti politique responsable, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (Udis), a déploré ce jeudi 27 juillet «ce qui s’est passé et d’abord la mort du jeune Glenn Patrick Moundende». Lors d’un point presse où ont été abordées différentes questions d’actualité, le parti d’Hervé Patrick Opiangah a dit désapprouver la prise d’otages comme mode de revendication dans une démocratie, autant qu’il a déploré l’issue fatale qui s’en est suivie. «Le Gabon notre pays est un État de droit», a déclaré l’un de ses porte-paroles qui estime que seule la justice doit prévaloir en cas de litiges.

«En toutes circonstances, force doit rester à la loi», a insisté le porte-parole du parti pour qui personne n’a le droit de se faire justice soi-même. Il considère d’ailleurs qu’en foulant au pied ce principe qu’il juge «sacré», Glenn Patrick Moundende «a pris des risques en mettant en danger sa propre vie et la vie d’autrui». L’Udis appelle en outre au calme et si ce parti dit saluer la bravoure de la gendarmerie à l’origine de la mort de ce Gabonais de 34 ans, il exprime un regret. «Nous déplorons cependant que le forcené n’ait pas été appréhendé et remis aux mains de la justice afin que l’on connaisse exactement ce qui a motivé ce geste», a déclaré son porte-parole.

Aucun lieu du territoire gabonais n’est la propriété privée de personne

Alors que le drame a eu lieu dans un contexte politique qui reste tendu depuis quelque temps, l’Udis s’est exprimé sur l’incident de Franceville relatif à la causerie politique d’Alexandre Barro Chambrier, violemment perturbée «par une bande de vandales surexcités». «L’Udis et son président condamnent fermement cet incident que rien ne peut justifier», a déclaré son porte-parole. Le parti de Barro Chambrier étant légalement reconnu, l’Udis affirme que cet acteur politique «a droit à la même respectabilité et aux mêmes égards dus à tous les Gabonais leaders de partis politiques».

Barro Chambrier, soutient l’Udis, a le droit de circuler librement partout au Gabon et d’y organiser des activités politiques dans les limites des lois du pays. «L’Udis ne peut en aucun cas cautionner le spectacle de la violence gratuite et barbare de Franceville», a soutenu son porte-parole. «Dans l’hypothèse où cette scène barbare et anti-démocratique aurait été commanditée, ce serait encore plus insupportable», a-t-il ajouté. À l’aune de la campagne électorale, le parti d’Hervé Patrick Opiangah appelle à l’apaisement et espère que de tels actes ne se reproduiront plus. «Tout candidat, fort de la pleine liberté de circuler que lui garantit la Constitution gabonaise doit se sentir libre et chez lui dans tout le Gabon», telle est la position de l’Udis.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    De la pure hypocrisie. Au fond vous vous réjouissez que vos frères du Haut-Ogooué violentent à chaque fois les leaders de l’opposition parce qu’en réalité le leadership du PDG dans ce pays est artificiel. Ali ne vivant que de mensonge et de tricherie, même dans sa propre province il a besoin de moyens déloyaux.

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