La directrice de la voie publique (DVP) Séraphine Mbogha et quatre de ses collègues ont été condamnés, le 13 août dernier par le tribunal spécial correctionnel de Libreville, à 120 jours d’emprisonnement dont 61 jours assortis d’un sursis et une amende de 300.000 FCFA chacun. Ils ont été reconnus coupables de concussion et corruption passive.

© Gabonreview

 

Poursuivis pour corruption passive et concussion, cinq agents des forces de police nationale à savoir la directrice de la voie publique, Séraphine Mbogha, Nancy Bissagou, Anoushka Bounda Milebou, Ulrich Armel Otsobi Wandzangoye, Euloge Moulé et un civil, Gontran Abessolo Mebiame, ont été reconnus coupables et condamnés le 13 août dernier par le tribunal spécial correctionnel de Libreville. Ils sont condamnés à 120 jours d’emprisonnement dont 61 jours assortis d’un sursis et une amende de 300.000 FCFA chacun, rapporte notre confrère L’Union.

Selon le greffier, les faits remontent au 2 juin dernier, au niveau du carrefour Ancienne Sobraga, où un juriste empruntant la zone constate qu’un jeune homme en civil prélève de l’argent aux taximen, en relevant à chaque versement l’immatriculation du véhicule. Interrogeant le percepteur de circonstance, celui-ci lui confie qu’il travaille pour les policiers qui sont assis non loin de là. Voyant que l’étau se resserre autour de lui durant la discussion, il fait appel aux agents, et ces derniers tentent de s’en prendre au juriste. Ce qui va attirer l’affluence des badauds et d’une magistrate mise au courant de la situation. Cette dernière interpellera le procureur qui se saisit du dossier.

Lors de l’interrogatoire, le jeune homme confie qu’il a été recruté par Nancy Bissagou avec qui il travaille depuis le carrefour Derrière-la-prison. À son tour, Nancy Bissagou soulignera qu’elle travaille sous les ordres d’un supérieur, Euloge Mouelé, qui a sous son contrôle 13 carrefours. Lui également, révèlera qui est envoyé par son chef hiérarchique, la DVP, auprès de qui, il fait des versements.

Des faits jugés très graves par le ministère public qui va convoquer Séraphine Mbogha. Au terme des différentes confrontations, les cinq policiers et le jeune homme vont être placés sous mandat de dépôt le 28 juin 2021. La première audience a eu le 9 juillet, avant d’être renvoyée au 23 juillet, puis reportée au 30 juillet, où elle a été examinée au fond. Et c’est vendredi 13 août que la décision est intervenue. Le tribunal correctionnel spécial de Libreville les a reconnus coupables de concussion et corruption passive, délits punis par les articles 127 et 129 du Code pénal.

Une décision présentée comme une volonté pour la justice d’appliquer sans intransigeance la politique de tolérance zéro, rappelée par le président de la République à l’occasion de la cérémonie de clôture des Journées nationales de sécurité intérieure. «Il faut être respectable», avait-il exhorté, avant de prévenir que «les comportements déviants au sein de la police nationale ne sauraient être tolérés». Car, «pour être respectée, la police nationale doit l’être inconditionnellement, car elle incarne l’autorité de l’État avec force et rigueur».

 
GR
 

3 Commentaires

  1. diogene dit :

    des faits graves, des peines légères !

    De quoi encourager les plus honnêtes !

    300 000 d’amende , c’est une journée d’extorsion à un grand carrefour.

    Le civil travail pour la fliquette, la fliquette travail pour son chef, son chef pour la direction , pour qui travail la DVP ?

  2. OPY7 dit :

    Ce n’est pour autant qu’ils arrêteront le racket trois cent mille c’est reste dérisoire comme amende comptons le nombre de taxi dans la ville ces salopards de flic se font dans l’ensemble un plafond minimum de 1million/J, a chaque point de contrôle chaque policier est muni d’un petit calepin pour pointer les matricule qui ont déjà verser dans le staff en sachant que les secteurs de racket sont cartographié par groupe travaillant pour un supérieur qui rend les comptes à la direction ainsi de suite. Donc ils doivent arrêter de nous vendre de la fumé ces voyous de la république

  3. cyrtiburce moundounga dit :

    Bjr. Notre code pénal mérite une refonte. Parce que prenez le paragraphe 3 vous constaterez que cette activité frauduleuse ne date malheureusement pas du 13 Aout 2021. Dans le jugement rendu a ton tenu compte de cette « donne ». Je ne crois pas parce qu’il s’agit ici outre la concussion et la corruption passive mais également d’extorsion de fonds doublé de faux. 300.000 FCFA d’amende pour 13 carrefour= 3 900 000 FCFA. Il n’y a pas de hasard dans la vie si ce « truc » perdure depuis vous avez la preuve pourquoi. De vous a moi QUID des peines infligées ? Amen.

Poster un commentaire