Dans son premier arrêté signé le 3 octobre dernier, le ministre des Eaux et Forêts, le colonel Maurice Ntossui Allogho, a demandé à l’industrie du bois de passer à l’adoption du nouveau système numérique de traçabilité du bois du Gabon (SNTBG). Cette solution informatique vise à lutter contre la déforestation et à rendre l’industrie plus transparente.

Les entreprises du secteur forestier disposent d’un délai de six mois pour adopter le Système national de traçabilité du bois du Gabon. © agence-foretbois.com/

 

Attendu depuis 2022, mais jamais lancé, le Système national de traçabilité du bois du Gabon (SNTBG), résultant d’un effort pluriannuel entre le gouvernement gabonais et les organisations Code4Nature et l’Agence d’enquête environnementale, sera déployé dans les six prochains mois au sein des industriels du bois. Il vise à stopper la déforestation et à lutter contre la corruption dans l’industrie en mettant les données d’exploitation à la disposition du public.

Le système comprend une application mobile pour collecter des données à neuf points de la chaîne d’approvisionnement sur le terrain, ainsi qu’un site Web pour gérer une base de données géospatiales et un portail pour surveiller visuellement le mouvement des marchandises. Selon le responsable du programme Afrique à l’EIA-US, Raphael Edou, le programme est «potentiellement un modèle de gouvernance forestière durable dans le monde ».

Lorsqu’un arbre est abattu, l’exploitant utilise l’application mobile pour créer un enregistrement numérique de l’arbre, comprenant son espèce, son emplacement et son volume. Cet enregistrement est ensuite transmis à l’application Web, où il est stocké et peut être consulté par les représentants du gouvernement et d’autres parties prenantes. Au fur et à mesure que le bois est transporté, transformé et exporté, le dossier numérique est mis à jour en conséquence. Cela permet aux responsables gouvernementaux de suivre le bois à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement et de garantir qu’il circule de manière légale et durable.

Une fois pleinement mis en œuvre, le système devrait avoir un impact significatif sur le secteur forestier gabonais, en contribuant à réduire l’exploitation forestière illégale et la déforestation. Il permettra également à chaque citoyen de participer à la gestion des forêts du pays, notamment en contrôlant la légalité des camions à grumes et des opérations de récolte. Cela bénéficiera à la fois au gouvernement gabonais et au peuple gabonais, ainsi qu’aux consommateurs internationaux de produits forestiers gabonais.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire