Placée sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville, en 2017, pour trafic de cocaïne, la vénézuélienne Irma Coromoto Izquierdo Perez a répondu de son acte, le 21 juin, dans le cadre de la session criminelle spéciale au tribunal de Libreville. Au terme de son procès, elle a écopé de 10 ans d’emprisonnement assortis de 5 avec sursis.

La vénézuélienne Irma Coromoto Izquierdo Perez lors de son arrestation en 2017 à l’aéroport Léon Mba de Libreville. A droite, quelques ballots de cocaïne et des devises étrangères découverts lors de son interpellation © D.R.

 

En provenance d’Addis-Abeba, par Ethiopian Airlines, la Vénézuélienne Irma Coromoto Izquierdo Perez, alors âgée de 37 ans, avait été appréhendée en 2017 à l’aéroport de Libreville (ADL). Elle est arrêtée alors qu’elle avait déjà dépassé les contrôles de la Police de l’air et des frontières (Paf) et de la douane et s’apprêtait à sortir de la zone internationale avec pour seul bagage son sac à main. Ce qui avait attiré l’attention des agents de l’Office central de lutte anti-drogue (Oclad) qui l’avaient interpellée pour en savoir plus. A la découverte de la cocaïne d’une valeur de 45 millions de francs, elle avait été placée sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Son procès a débuté le 21 juin au Tribunal de Libreville dans le cadre de session criminelle spéciale.

Le quotidien L’Union du 22 juin 2021 révèle qu’à l’issue de l’enquête préliminaire, cette mère de deux enfants a toujours nié être la propriétaire de cette drogue. Elle assure avoir transporté le colis d’un individu qu’elle ne connaissait pas. Notre confrère ajoute que la dame désormais âgée de 41 ans a fait savoir que ses ennuis ont commencé dans son pays natal le jour où elle avait décidé de se faire établir un passeport.

S’exprimant en français qu’elle a appris à «Sans Familles» durant ces quatre années de détention, elle donne sa version des faits de cette mésaventure. «Pendant que je cherchais mon passeport, j’ai rencontré une dame qui m’a proposé du travail qui consistait à voyager et à livrer des documents confidentiels à des personnes. Elle me proposait de l’argent et j’ai tout de suite accepté. Elle m’a aidé à obtenir le passeport, m’a fourni des billets d’avion, les visas et des réservations des chambres d’hôtels dans les pays où je devais aller». «Je me suis rendu au Chili, à Bogota et à Rio de Janeiro où à l’hôtel un homme qui connaissait la dame m’a apporté une valise et une enveloppe qu’il a mis dans cette valise, me demandant de ne pas l’ouvrir et que je devais le remettre à son frère qui se trouve à Libreville, au Gabon», a-t-elle expliqué.

Une histoire mal passée aux oreilles du procureur général qui, présentant la gravité des faits, a indiqué qu’elle savait ce qu’elle faisait, qu’elle connaissait le contenu des affaires. «C’est un cartel qui a ses membres dans plusieurs pays où elle est passée. Notons que c’est à Addis-Abeba que l’information a été donnée aux autorités gabonaises sur ce voyage», a fait remarquer le procureur.

Il a donc recommandé 15 ans de prison dont 8 avec sursis et 50 millions de francs CFA d’amende, le tout assorti d’une interdiction de séjour de 20 ans sur le territoire gabonais. Ceci, non sans lui reconnaître les circonstances atténuantes.

Malgré les demandes de rejet de ses peines formulées par ses avocats, Irma Coromoto Izquierdo Perez a été condamnée à 10 ans d’emprisonnement assortis de 5 avec sursis. Et devra payer une amende de 15 millions de francs CFA avant d’être expulsée du Gabon au terme de sa peine.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. J’estime tout de même que 10 ans de prison pour une étrangère qui introduit la « mort » au Gabon c’est peu. Chez eux c’est carrément la  »perpète » afin de les dissuader de ne plus recommencer. Cela suppose malheureusement aussi que son cas est loin d’être isolé, en ce sens que d’autres ont réussi a passé les mails du filet. N’oublions pas et c’est le texte qui le dis  » Notons que c’est à Addis-Abeba que l’information a été donnée aux autorités gabonaises sur ce voyage», a fait remarquer le procureur ». Amen.

  2. Irma Coromoto Izquierdo Perez dit :

    Mdr continuez a blaguer !!!

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