Depuis la propagation du Coronavirus, plusieurs spéculations sur d’éventuels remèdes circulent. Si certains appellent de plus en plus à utiliser les écorces de certains bois, des spécialistes appellent à la prudence, en raison d’absence des essais cliniques. Ils appellent ardemment le CS-Covid-19 à proposer une alternative locale pour venir à bout de ce virus au Gabon.

Certains spécialistes appellent le CS-Covid-19 à proposer une alternative locale pour le traitement du Coronavirus. © D.R.

 

En Afrique et au Gabon en particulier, pour soigner certaines pathologies, beaucoup préfèrent l’utilisation des plantes dites médicinales. Depuis depuis l’arrivée du Coronavirus dans le pays, beaucoup se tournent vers les plantes médicinales pour prévenir la maladie. La toile est d’ailleurs inondée de spéculations sur les remèdes faits à base de ces plantes. «Nous savons que la quinine est un produit de chez nous au Gabon. C’est un arbre aussi qui le produit. Les gens se sont rués vers ça en pensant faire bouillir cette écorce pour la consommer. Mais scientifiquement, il n’y a aucune preuve qui a amené ces affirmations à être confirmées», a déclaré un observateur.

Pour le Pr Nestor Engone Obiang, conservateur, directeur de département à l’Institut de pharmacopée et de médecine traditionnelle (Iphametra), «ce que nous devons faire, c’est suivre les recommandations que le gouvernement a instaurées». «Le Ndolè est une plante de chez nous certes qui appartient à la famille des astéracées, mais cette plante est beaucoup utilisée en médecine traditionnelle pour déparasiter les enfants. Aujourd’hui, nous n’avons aucune donnée scientifique qui a montré son efficacité sur le traitement du Covid-19. Donc il faut faire très attention. Beaucoup de personnes pensent que parce qu’une plante a un goût amer que forcément c’est un antipaludique», a-t-il commenté.

Guy Stéphane Padzys docteur en Physiologie-Pharmacologie, enseignant-chercheur à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) est du même avis. À l’heure où l’hydroxy chloroquine (un antipaludéen) a été adopté en France, pour traiter le Covid-19, et que des théories abondent pour proposer une alternative de traitement naturel à cette pandémie, il souligne que «l’hydroxy chloroquine est un antipaludéen dérivé de la quinine, alcaloïde naturel extrait du quinquina» et précise que «cette théorie ne fait pas de tous les antipaludéens naturels des alternatives de traitement au Covi-19».

«Ce qui est montré par le Pr Didier Raoult est l’action thérapeutique à spectre large d’une molécule pharmacologique d’origine naturelle. Plusieurs autres alcaloïdes issus des plantes médicinales ont déjà montré des actions similaires. L’un des exemples est celui de la palmatine, alcaloïde majeur contenu dans Enantia Chloranta (bois jaune). Cette molécule largement documentée, présente également un profil pharmacologique assez intéressant : antipaludéen, anti-inflammatoire, antipyrétique, antivirale, analgésique…», a-t-il expliqué.

Au regard de ces différentes possibilités,  appelle le CS-Covid-19, l’instance scientifique appropriée,  à proposer une alternative locale pour venir à bout de ce virus au Gabon. Il serait «intéressant que le comité scientifique mis en place par le gouvernement se penche sur une alternative locale à la pandémie actuelle».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Normalement, l’iboga devrait aussi être efficace. Moi j’ai traité ma fièvre avec une cure d’ail. C’est bon aussi pour nous, pauvres makayas, qui n’allons même pas bénéficier de l’argent détourné par les VOYOUS du bord de mer. A Ntare Nzame!!!

  2. AKUE EDOU dit :

    Je pense que nous devons nous référer à des spécialistes comme Mr Guy Stéphane Padzys docteur en Physiologie-Pharmacologie, enseignant-chercheur à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), des personnes à qui on devrait mettre à disposition des moyens pour essayer de trouver quelque chose avec nos ressources naturelles

Poster un commentaire