Les responsables des compagnies de transport maritime, Navire à grande vitesse (NGV) et Logistique maritime 241 (Logimar 241), ont annoncé, mardi 16 avril dans la capitale économique, une hausse du prix des billets sur la ligne Port-Gentil-Libreville. Ils indiquent que cette décision fait suite au non-respect de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH.

Les responsables de NGV et de Logimar face à la presse, le 16 avril 2024 à Port-Gentil. © Gabonreview

 

La direction générale de Logistique maritime 241 (Logimar 241) et celle de Navire à grande vitesse (NGV) sont visiblement en colères. À Port-Gentil, elles ont annoncé, le 16 avril, de nouvelles mesures visant l’augmentation unilatérale du prix des billets de transport par voie maritime. Objectif, disent-ils, attirer l’attention du gouvernement sur le non-respect de l’arrêté 1274. Ils l’ont fait savoir lors d’une déclaration de presse dans le but de vulgariser la nouvelle tarification concernant le prix du trajet Port-Gentil-Libreville-Port-Gentil. Mesure, du reste, effective depuis le 15 avril dernier sur cette ligne. 

Les billets sont désormais fixés à 42 000 francs CFA pour la classe économique soit 7 000 francs CFA de plus, et à 50 000 francs CFA pour la classe affaire. Pour ce qui est des enfants de 3 à 11 ans, le prix établi est de 35 000 francs CFA et à 5 000 francs CFA pour ceux âgés de 0 à 2 ans. Cette hausse des prix du trajet est relative à une situation économique morose de ces entreprises maritimes. «Notre situation économique ne cessant de s’aggraver, c’est seulement par le sens de responsabilités et par patriotisme que nous maintenons nos tarifs en dessous du prix de revient», a fait savoir le patron de navire à grande vitesse, François Leccia. 

Ces deux sociétés de navigation maritime basées à Port-Gentil fustigent la non-application par le gouvernement de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH qui stipule que «les sociétés exerçant dans le secteur industriel en République gabonaise, dont le gasoil sert de carburant, doivent pour leurs activités, utiliser le gasoil industriel». Le texte poursuit disant que «n’entrent pas dans le champ d’application du présent arrêté, les sociétés exerçant dans les secteurs tels que la production et la distribution d’eau et d’électricité, agroalimentaire, foresterie, transport ferroviaire, fluvial et maritime intérieur, cimenterie».

«Aucune solution concrète ne nous a été apportée et nous souhaitons l’application de cet arrêté 1274 en son article 24» a demandé le directeur de Logimar 241, Franck Moussavou. Si pour l’heure le gouvernement ne s’est pas manifesté, il reste que ces sociétés broient du noir, rencontrant des peines à rentrer dans leurs investissements.

«Nous avons trois options : l’application de l’arrêté qui nous exonère des prix du carburant. La deuxième option, c’est l’augmentation de nos tarifs qui passent de 35 000 francs CFA à 42 000 francs CFA, et enfin la cessation de nos paiements envers nos différents fournisseurs conduisant à la faillite de nos entreprises», précise Franck Moussavou.  

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Eternite dit :

    Donc dans ce pays, les entreprises privées forcent l’Etat à les intégrer dans un dispositif fiscal avantageux pour eux, au même titre que les entreprises du secteur public ( usagers ).
    Décision unilatérale de NGV….Monsieur Le ministre des transports, la lutte contre la vie chère vous concerne sur ce domaine; car il n’est pas acceptable que les gabonais soient pris en otages pour des question que vous pourriez résoudre autour d’une table ou faire respecter l’Etat de Droit !
    Vraiment , on continue à creuser alors qu’on est toujours au fond…

  2. LE NOUVEAU dit :

    Vous avez mal lu
    Les opérateurs appellent à l’ application de la Loi
    qui dit que les transporteurts bénéficient des prix favorables ?du Gaz oil
    Pourquoi donc ne pas appliquer la loi et l’ arrêté 01274 ?

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